Le Sceptre De Feu. Морган Райс
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Mais Chris réalisa maintenant qu’il ne changerait plus d’avis. Il n’y avait pas la moindre trace de compassion en lui. Pas envers Oliver. Envers personne. Le temps passé dans le néant semblait avoir éteint tous les sentiments positifs qu’il avait un jour pu éprouver, laissant derrière lui seulement la colère, seulement la peur, seulement la haine.
— Je ne vous décevrai plus, dit Chris à dame Obsidienne. Je tuerai Oliver Blue.
CHAPITRE DEUX
Oliver avait l’estomac retourné. Il détestait la sensation causée par les voyages par portails. Peu importait le nombre de fois où il était passé à travers, c’était toujours désagréable.
Des lumières violettes clignotantes l’aveuglèrent. Un bruit semblable à des déferlantes lui fit mal aux oreilles. Et pendant tout ce temps, il regardait désespérément derrière lui pour voir où se trouvaient ses amis, dans l’espoir d’avoir la preuve qu’ils avaient sauté aussi, qu’ils l’avaient suivi à travers le portail et s’étaient échappés de l’École des Prophètes avant son effondrement.
À ce moment-là, il aperçut les cheveux couleur caramel de Hazel. Une vague de soulagement le traversa. Elle agitait bras et jambes dans le vortex, ballottée comme un débris dans le courant. Puis Ralph apparut, ses cheveux noirs volant dans tous les sens, ses longs et minces membres bougeant comme s’il était en train de pagayer et d’essayer désespérément de garder la tête hors de l’eau.
Oliver regarda Ralph passer à toute vitesse à côté de Hazel, et tous deux réussirent à se prendre par la main. Ils lui rappelèrent des parachutistes synchronisés. Sans parachutes, bien sûr, à la merci des éléments, bousculés comme des plumes prises dans une tornade.
Aussi soulagé qu’Oliver ait été de voir Hazel et Ralph, il n’y avait toujours aucun signe de Walter, Simon ou Esther. Oliver pria pour qu’ils aient pu franchir le portail à temps. Surtout Esther. Ce serait bien trop cruel de la part de l’univers de la lui ôter maintenant, après tout ce qu’ils avaient traversé pour lui sauver la vie.
— Hazel ? cria Oliver au-dessus du vent fort et puissant. Ralph ! Par ici !
Malgré le vent qui soufflait, la voix d’Oliver fut capable de porter jusqu’à ses amis. Ils levèrent tous deux le regard vers lui et le soulagement se refléta pendant un instant dans leurs yeux autrement craintifs.
— Oliver ! cria Hazel, le ton plein de soulagement.
Oliver était surpris de pouvoir l’entendre si fort et si clairement. Il s’attendait à ce que sa voix soit avalée par le vent, comme cela se produirait habituellement lors de déplacements par portail. Il se demandait pourquoi cela ne se passait pas dans celui-ci. C’était peut-être un type de portail différent de ceux qu’il avait empruntés auparavant. Le professeur Amethyst l’avait fait apparaître sous la contrainte, après tout.
Utilisant ses bras, Oliver nagea en brasse vers ses amis. Il les attrapa et ils s’accrochèrent fermement les uns aux autres.
— Où sont les autres ? cria Ralph en jetant un coup d’œil furtif autour de lui.
Oliver secoua la tête. La force du vent faisait voler ses cheveux blond foncé dans ses yeux.
— Je ne sais pas. Je ne peux pas les voir.
Il se tordit le cou, cherchant parmi les tourbillons noirs et violets pour voir s’il y avait des traces de Walter, Simon ou Esther. Il n’y en avait pas. Il ne pouvait pas les voir du tout et cette pensée le remplissait de peur. Avaient-ils même sauté dans le portail ? Se pouvait -il qu’ils soient coincés à l’intérieur de l’école en ruine ? Il ne pouvait supporter l’idée d’avoir sauvé la vie d’Esther avec l’Élixir pour qu’elle la perde ensuite à peine quelques instants plus tard, lors de l’effondrement de l’école. Pourquoi n’avait-il pas continué à lui tenir la main quand il avait sauté ?
— Oliver, tu m’entends ?
La voix du professeur Amethyst s’éleva tout à coup de nulle part.
Oliver fut frappé de stupéfaction. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Il regarda tout autour de lui mais ne put voir le directeur. C’était comme si le professeur Amethyst lui parlait depuis une autre dimension.
Inquiet qu’il devienne fou, il se tourna vers les autres.
— Vous avez entendu ça ? demanda-t-il, alors que le vent les fouettait.
— Oui, Hazel haleta. C’est le professeur Amethyst. Mais comment nous parle-t-il ?
— Je n’en ai aucune idée, bégaya Oliver en réponse.
— Écoutez, continua la voix du directeur, venant apparemment de partout à la fois. C’est très important. Il parlait avec hâte, d’un ton pressant et insistant. L’École des Prophètes s’écroule et il n’y a qu’un moyen de la sauver. Vous devez trouver le Sceptre de Feu.
Le Sceptre de Feu ? pensa Oliver, en se creusant la cervelle à la recherche de tout sentiment familier. Mais il n’y en avait pas. Il n’avait jamais entendu parler du Sceptre de Feu.
— Qu’est-ce que c’est ? appela-t-il dans le vortex. Il ne savait pas où il devait projeter sa voix car il ne savait pas où se trouvait le professeur. Où le trouve-t-on ?
Cette fois, quand le professeur Amethyst parla, sa voix parut déformée. C’était comme parler au téléphone avec une mauvaise connexion. Ses mots étaient interrompus.
— Perdu dans le temps…
— Je suis désolé, qu’avez-vous dit ? cria Oliver, désespéré.
Il y eut un silence.
— Professeur ? réessaya Oliver. Je ne peux pas entendre ce que vous dites !
Mais soudain, l’attention d’Oliver fut détournée par Ralph. Son ami tirait furieusement sur son bras.
— Oliver, regarde, dit Ralph.
Oliver tourna la tête par-dessus son épaule. Et le spectacle qui l’attendait inonda tout son corps de soulagement. C’était Esther, Walter et Simon. Enfin !
Tous trois se tenaient étroitement les uns aux autres, tout comme Oliver, Ralph et Hazel. Oliver était soulagé de savoir qu’ils étaient sortis de l’école et que désormais ils allient être tous ensemble dans cette nouvelle quête. Quelle que soit cette quête…
Oliver était sur le point de demander à Hazel et à Ralph s’ils pouvaient essayer de “nager” vers les autres quand la voix du directeur s’interposa.
— Oliver ? appela le professeur Amethyst. Tu peux m’entendre ?
— Oui ? cria Oliver. Je peux !