Menace Principale. Джек Марс
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Fixé sur son bureau, il y avait un poste de télévision. Pour un Américain de l’âge adéquat, ce poste aurait paru semblable aux téléviseurs à pièces qui avaient autrefois équipé les stations de bus interurbains du pays entier.
Sur l’écran, on voyait des vidéos en direct de caméras de sécurité tourner en boucle. Marmilov supposait qu’il y avait peut-être trente secondes de retard à l’affichage. À ce détail près, la vidéo montrait le moment présent.
Il faisait noir dans la vidéo, la nuit était tombée, mais Marmilov y voyait assez bien. Un escalier métallique montait le long d’un côté d’une plate-forme pétrolière. Il y avait un groupe de huttes usées en aluminium sur un terrain froid et aride. Il y avait un port minuscule sur une mer gelée avec un petit brise-glace robuste à quai. Il ne semblait y avoir personne dans la vidéo.
Marmilov leva les yeux vers l’homme qui se tenait devant son bureau.
— Alors ? Des nouvelles ?
Le visiteur était un jeune homme qui, bien que vêtu d’un costume d’homme d’affaires civil terne et mal coupé, semblait aussi se tenir au garde-à-vous. Il regardait fixement quelque chose qui se trouvait sans doute dans un horizon lointain au lieu de l’homme qui était assis un mètre devant lui.
— Oui, monsieur. Notre contact a transmis le message selon lequel un groupe de commandos a été choisi. La plupart d’entre eux se réunissent déjà à l’aérodrome de Deadhorse, en Alaska. Plusieurs autres, qui représentent la supervision civile du projet, sont en route par avion supersonique et arriveront dans quelques heures.
L’homme s’interrompit.
— De là, cette force d’assaut mettra sans doute très peu de temps à se déployer.
— Quelle est la fiabilité de ces renseignements ? dit Marmilov.
L’homme haussa les épaules.
— Ils viennent d’une réunion secrète qui a eu lieu à la Maison-Blanche elle-même. Cette réunion était peut-être une ruse, bien évidemment, mais nous ne le croyons pas. Le Président y assistait avec des membres du commandement militaire.
— Connaissons-nous la méthode d’attaque ?
L’homme hocha la tête.
— Nous pensons qu’ils vont déployer des hommes-grenouilles qui nageront jusqu’à l’île artificielle, émergeront de sous la glace puis passeront à l’attaque.
Marmilov y réfléchit.
— L’eau doit être très froide.
L’homme hocha la tête.
— Oui.
— Cela me semble être une mission très difficile.
Alors, le jeune homme afficha un très léger sourire.
— Les hommes-grenouilles porteront des équipements sous-marins encombrants conçus pour les protéger du froid et nos renseignements suggèrent qu’ils porteront leurs armes dans des paquets étanches. Ils espèrent créer un effet de surprise pour que des plongeurs d’élite hautement qualifiés effectuent une attaque furtive. Les prévisions météo disent que le temps sera très mauvais et que voler deviendra difficile. Pour autant que nous sachions, aucune attaque simultanée par la mer ou par les airs n’est prévue.
— Est-ce que nos amis peuvent les repousser ? dit Marmilov.
— Si on les avertit de leur approche et s’ils connaissent la méthode d’attaque, il est possible que nos amis les attendent et les tuent tous. Après ça …
L’homme haussa les épaules.
— Bien sûr, les Américains frapperont fort, mais ça ne sera pas notre problème.
Oleg Marmilov rendit son sourire au jeune homme. Il tira une autre bouffée intense de sa cigarette.
— Exceptionnel, dit-il. Tenez-moi au courant des développements.
— Bien sûr.
Marmilov désigna l’écran qui se trouvait sur son bureau.
— Et puis, naturellement, je suis un grand fan de sport. Quand l’action commencera, j’en regarderai chaque seconde à la télévision.
CHAPITRE SEPT
Minuit quarante-cinq, Heure de l’Est (8 h 45, Heure de l’Alaska, 4 septembre)
Le ciel au-dessus de la Péninsule Supérieure du Michigan
L’avion expérimental traversait le ciel noir à toute vitesse.
Luke n’était jamais monté dans un avion de ce type. Cet appareil était entièrement inhabituel. Quand l’équipe de l’EIS s’en était approché sur le tarmac, ses feux avaient été éteints, pas seulement ceux de l’appareil lui-même, mais aussi ceux de toutes les pistes ou des aéroports voisins. L’avion avait été prisonnier d’une l’obscurité presque totale.
Sa cellule avait une forme bizarre. L’avion était très étroit et son nez penchait comme le bec qu’un oiseau plonge dans l’eau pour boire. Les stabilisateurs arrières avaient une forme triangulaire bizarre que Luke n’avait jamais vue et qu’il ne comprenait pas vraiment.
À l’intérieur, la cabine était aussi organisée de manière inhabituelle. Au lieu d’être semblable à celle d’un jet typique de chef d’entreprise ou du Pentagone, ou même de l’EIS, avec des sièges baquets et des tables escamotables, elle ressemblait au salon d’une maison privée.
Il y avait un long sofa transversal le long d’un mur et son dossier bloquait l’endroit où, normalement, il devait y avoir des petits hublots ovales. Il y avait deux sièges inclinables face au sofa et, entre le sofa et les fauteuils, on voyait une table en bois lourde qui, semblable à une table basse, était boulonnée au sol. Chose encore plus étrange, juste en face du sofa, il y avait une grosse télévision à écran plat qui cachait l’endroit où l’autre rangée de hublots devait être.
De plus, à la gauche de l’endroit où Luke était assis sur le sofa, il y avait une épaisse cloison en verre. Une porte en verre était découpée au milieu de la cloison. De l’autre côté de la cloison, il y avait une autre cabine pour passagers qui, elle, contenait des sièges qui rappelaient plus un petit jet pour passagers typique. Finalement, le plus étrange, c’était que deux hommes étaient assis à l’intérieur de cette autre cabine, en train de discuter de quelque chose et de regarder l’écran d’un ordinateur portable.
La cloison en verre était apparemment insonorisée, parce que, même si les hommes semblaient être en train de parler normalement, Luke n’entendait rien de ce qu’ils disaient. Les hommes avaient tous deux les cheveux coupés en brosse et une attitude de militaire. L’un d’eux portait une veste et une cravate et l’autre un tee-shirt et un jean. L’homme en tee-shirt était grand et bien musclé.