Lutter Contre Tout Ennemi. Джек Марс

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Lutter Contre Tout Ennemi - Джек Марс Un thriller di Luke Stone

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le sentait juste là, dans son dos – à une seconde à peine derrière lui.

      Son cœur se mit à battre à tout rompre. Ça ne servait à rien de courir. Il tourna la tête et vit que le pickup gagnait du terrain. Son énorme calandre se rapprochait à toute allure. On aurait dit une énorme bouche grimaçante. Le capot du pickup lui arrivait presque au niveau de la tête.

      À la gauche de Luke, il y avait une benne à ordures. Il ne la vit pas vraiment mais il sentit sa présence. Il plongea derrière, heurta les pavés de tout son poids et atterrit dans un minuscule renfoncement. La force de l’impact l’avait secoué, mais il parvint à se coller le plus possible contre le mur.

      Une seconde plus tard, le pickup percuta la benne à ordures à toute vitesse, en l’écrasant contre le mur de la ruelle. Mais il rata Luke de peu et passa juste à côté, en emportant la benne à ordures avec lui. Il s’arrêta un peu plus loin dans la ruelle, à environ quinze mètres du renfoncement où s’était abrité Luke. Ses feux d’arrêt brillaient dans l’obscurité. La benne à ordures était écrasée entre la portière conducteur et le mur.

      C’était le moment de reprendre l’initiative, mais pour ce faire, il devait agir tout de suite.

      « Lève-toi, » se dit-il à lui-même.

      Il se remit sur pied, l’arme au poing et il reprit position dans le renfoncement. À deux mains, il visa la vitre arrière du pickup.

      BLAM, BLAM, BLAM, BLAM.

      La vitre vola en éclats. Le bruit des coups de feu était assourdissant. Ils retentissaient dans l’allée et dans les rues silencieuses de la ville. S’il voulait attirer l’attention, et c’était ce qu’il voulait, ça allait sûrement être suffisant.

      Les pneus du pickup crissèrent sur les pavés. Le chauffeur essayait de se débarrasser de la benne à ordures.

      Le passager – l’homme à la mitraillette – utilisa la crosse de son arme pour faire voler en éclats ce qui restait de la vitre arrière. Il allait essayer de tirer sur Luke.

      Parfait.

      BLAM.

      Luke l’abattit d’une balle en plein milieu du front.

      L’homme s’écroula, la tête pendant par la vitre arrière, et il lâcha son arme qui tomba à l’arrière du pickup.

      Le pickup patina de côté, la calandre glissa le long du mur, et le côté conducteur se retrouva face à Luke. Luke avait bien l’intention d’abattre le chauffeur s’il le pouvait, mais sans le tuer. Il voulait le garder vivant pour répondre à quelques questions.

      Mais le chauffeur était prudent – bien plus prudent que son ami. Sa vitre avait volé en éclats sous l’impact de la collision avec la benne, mais il s’était baissé pour éviter que Luke puisse le prendre en ligne de mire.

      BLAM, BLAM, BLAM.

      Luke tira trois balles dans la portière. Il y eut un bruit creux, métallique, au moment où les balles traversèrent le métal. Le chauffeur hurla. Il avait été touché.

      Soudain, le pickup dérapa sur la droite. On aurait dit un dérapage contrôlé sur la neige. L’arrière du pickup pivota et heurta le mur. Mais il était parvenu à se libérer de la benne à ordures. Si le chauffeur était encore capable de conduire, il pouvait maintenant facilement prendre la fuite.

      Luke visa le pneu arrière gauche. BLAM.

      Le pneu explosa mais le pickup mit les gaz et descendit la ruelle à toute allure. Ses pneus crissèrent sur l’asphalte quand il atteignit le bout de la rue, puis il tourna à gauche et disparut.

      Luke entendit des sirènes de police s’approcher. Elles venaient de plusieurs directions. Il rengaina son arme et sortit en boitant de l’allée. Son genou était raide. Il l’avait écorché en tombant sur les pavés.

      Une voiture de police surgit, les gyrophares allumés et les sirènes hurlantes. Luke avait déjà sorti son badge. C’était son ancien badge de l’équipe d’intervention spéciale. Il n’expirait que dans un an. Il leva les bras en l’air, le badge dans sa main droite.

      « Agent fédéral ! » hurla-t-il aux policiers qui sortirent de la voiture de patrouille, l’arme pointée sur lui.

      « Par terre ! » lui dirent-ils.

      Il obtempéra, en bougeant lentement et posément.

      « Qu’est-ce qui se passe ici ? » dit l’un des policiers, en prenant le badge de la main de Luke.

      Luke haussa les épaules.

      « Quelqu’un essaye de me tuer. »

      CHAPITRE SEPT

      10h20

      La Maison Blanche, Washington DC

      Ça ressemblait à la fois à des funérailles nationales, à l’inauguration d’un garage de voitures d’occasion et à un spectacle comique amateur.

      Susan Hopkins, la Présidente des États-Unis, portait une robe bleue et un châle, conçus spécialement pour l’occasion par la créatrice Etta Chang. Elle regarda les dignitaires et les journalistes rassemblés sur la pelouse Sud de la Maison Blanche. C’était un groupe trié sur le volet. L’invitation à cet événement était convoitée par de nombreuses personnalités depuis des mois. En ce beau jour ensoleillé d’automne, sous un ciel bleu, la Maison Blanche – l’un des symboles les plus immuables de l’Amérique – était reconstruite et prête à être de nouveau utilisée.

      Des agents des services secrets se tenaient autour de Susan, afin de couvrir tous les angles de tir autour d’elle. Elle avait l’impression d’être perdue au milieu d’une forêt d’hommes. Il était interdit de survoler Washington DC, la Virginie et le Maryland aujourd’hui matin. Si vous n'aviez pas atterri avant 7 heures du matin, tant pis pour vous.

      La cérémonie commençait à être longue. Elle avait commencé à 9 heures du matin et il était presque 10h30. Entre le défilé militaire d’ouverture avec le clairon jouant l’extinction des feux et le cheval sans cavalier en l’honneur de Thomas Hayes, le lâcher de colombes pour symboliser tous ceux qui étaient morts ce jour-là, le survol par les avions de chasse, la chorale des enfants, et les différents discours et les bénédictions…

      Ah oui, les bénédictions.

      La Maison Blanche avait été bénie tour à tour par un rabbin orthodoxe de Philadelphie, un imam musulman, l’archevêque catholique de Washington DC, le pasteur de l’église de Zion de la rue North Capitol, et le célèbre moine bouddhiste et militant pacifiste Thich Nhat Hanh.

      Rien que les difficultés liées au choix de ces dignitaires religieux… ça avait vraiment enlevé à Susan tout intérêt pour cet événement. Quoi ? un rabbin orthodoxe ? Les femmes du judaïsme réformé avaient fait entendre leur mécontentement – elles auraient voulu que ce soit un rabbin femme. Sunnite ou chiite pour l’imam ? Il était impossible de satisfaire les deux. Finalement, Kat Lopez avait résolu ce problème en choisissant un imam soufi.

      Les catholiques n’étaient pas non plus enchantés concernant Pierre.

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