Lutter Contre Tout Ennemi. Джек Марс
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Tous les sièges en cuir autour de la table étaient occupés – majoritairement par des décideurs d’âge moyen et à moitié obèses. Quant aux sièges le long des murs, ils étaient occupés par de jeunes assistants, qui tapaient des messages sur leur tablette ou parlaient au téléphone.
Susan Hopkins était assise dans un fauteuil, vers le bout de la table. Tout au fond, se tenait Kurt Kimball, le conseiller à la sécurité nationale de Susan. Les mêmes têtes que d’habitude occupaient les sièges qui les séparaient.
Kurt vit Luke entrer et il frappa des mains. On aurait dit le bruit d’un livre qui tombait sur un sol en pierre. « Un peu de silence, tout le monde ! Silence, s’il vous plaît. »
Peu à peu, le brouhaha diminua. On n’entendait plus que quelques assistants qui parlaient le long du mur.
Kurt frappa à nouveau dans les mains.
CLAP. CLAP.
La pièce devint totalement silencieuse.
« Salut, Kurt, » dit Luke. « Ce n’est pas mal, votre nouveau centre de commandement. »
Kurt hocha la tête. « Agent Stone. »
Susan se tourna vers Luke et ils se serrèrent la main. « Madame la Présidente, » dit-il. « Ça fait plaisir de vous revoir. »
« Bienvenue, Luke, » dit-elle. « Quel genre de nouvelles avez-vous à nous apprendre ? »
Il regarda Kurt. « Vous êtes prêts à écouter mon rapport ? »
Kurt haussa les épaules. « C’est pour ça qu’on est là. Si vous n’étiez pas là, on serait à l’étage et on profiterait des festivités. »
Luke hocha la tête. Ça avait été une longue journée et il était encore tôt. Il avait envie d’en finir le plus vite possible et d’aller dans la maison de campagne qu’il avait partagée avec Becca. Il en avait assez de tout ça. Ce qu’il désirait le plus, c’était faire une sieste. Une simple sieste sur le divan et peut-être plus tard, en fin d’après-midi, regarder le soleil se coucher sur l’eau avec une tasse de café en main. Il y avait beaucoup de choses auxquelles il devait réfléchir et il avait beaucoup de planning à faire. L’image de Gunner lui apparut en tête.
Tous les yeux étaient sur lui. Il prit une profonde inspiration et répéta ce que Don lui avait dit. Des terroristes islamiques allaient voler des armes nucléaires dans une base aérienne en Belgique.
Un homme blond, costaud et de grande taille leva la main. « Agent Stone ? »
« Oui. »
« Haley Lawrence. Secrétaire à la défense. »
Luke l’avait su mais jusqu’à cet instant, il l’avait oublié.
« Monsieur le Secrétaire, » dit-il. « Que puis-je faire pour vous ? »
L’homme eut un léger sourire, qui ressemblait presque à un rictus. « Comment pensez-vous que Don Morris a pu obtenir ces renseignements ? Il est enfermé dans une prison fédérale de haute sécurité, la plus sécurisée que nous ayons actuellement. Il est détenu en isolement dans sa cellule vingt-trois heures par jour et il n’a aucun contact direct avec personne, excepté les gardiens. »
Luke sourit. « Je pense que c’est une question qu’il faudrait poser aux gardiens. »
Quelques rires se firent entendre dans la salle.
« Je connais Don Morris depuis longtemps, » dit Luke. « C’est probablement l’une des personnes les plus débrouillardes et pleines de ressources que je connaisse. Je ne doute pas un seul instant qu’il reçoive des renseignements, même dans sa situation actuelle. Est-ce que ce sont des renseignements fiables ? Je n’en ai aucune idée, et lui non plus. Il n’a aucun moyen de pouvoir les vérifier. J’imagine que ça, c’est notre boulot. »
Il jeta un coup d’œil en direction de Kurt. « Ça, ce sont toutes les informations dont je dispose. »
Kurt fit une pause, puis hocha la tête. « OK, on va reprendre ça un peu à la volée mais on a déjà pas mal d’informations qui pourraient nous être utiles. J’ai en effet la Belgique en tête depuis quelques années, comme vous pouvez vous en douter. » Il se tourna vers une assistante qui se tenait derrière lui. « Amy, peux-tu afficher une carte de la Belgique ? Avec les noms de Molenbeek et de Kleine Brogel, si tu veux bien. »
La jeune femme pianota sur sa tablette, pendant qu’un autre assistant allumait l’écran principal qui se trouvait derrière Kurt. Quelques secondes s’écoulèrent avant que l’écran bleu du bureau apparaisse à l’écran. Entretemps, les conversations avaient repris à voix basse dans la salle.
Kurt regarda son assistante, qui hocha la tête. Kurt regarda alors la Présidente.
« Susan, tu es prête ? »
« Prête. »
Une carte de l’Europe apparut à l’écran derrière lui. L’image zooma rapidement sur l’Europe occidentale, puis sur la Belgique.
« OK. Derrière moi, vous voyez une carte de la Belgique. Il y a deux endroits dans ce pays sur lesquels je voudrais attirer votre attention. Le premier, c’est la capitale, Bruxelles. »
Derrière lui, l’image zooma à nouveau. Ils virent le réseau dense d’une ville, avec une autoroute qui l’entourait. La carte bougea dans le coin supérieur gauche et ils virent plusieurs photos de rues pavées, d’un édifice gouvernemental datant du XIXe siècle, et d’un pont imposant et majestueux au-dessus d’un canal.
Il se tourna vers son assistante. « Est-ce que tu peux montrer Molenbeek, s’il te plaît. »
L’image zooma à nouveau et d’autres photos de rues apparurent. Sur l’une d’entre elles, un groupe d’hommes barbus manifestaient en portant une bannière blanche, les poings levés. Sur le haut de la bannière, des caractères arabes étaient inscrits en noir. En-dessous, se trouvait la traduction en anglais :
Non à la démocratie !
« Molenbeek est une commune de Bruxelles, comptant environ quatre-vingt-quinze mille habitants. C’est la commune la plus densément peuplée de la ville et, dans certains quartiers, quatre-vingts pourcents des habitants sont musulmans, pour la plupart de descendance turque ou marocaine. C’est un foyer d’extrémisme. Les armes qui ont été utilisées pour l’attaque du Charlie Hebdo avaient été cachées à Molenbeek. Les attaques terroristes de 2015 à Paris y ont été planifiées, et les auteurs de ces crimes sont tous des hommes qui ont grandi et ont vécu à Molenbeek. »
Kurt