Mûr pour la Pagaille. Фиона Грейс

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Mûr pour la Pagaille - Фиона Грейс Roman à Suspense en Vignoble Toscan

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vers la grange comme elle le faisait habituellement pour manger de la luzerne après sa promenade. Elle trotta jusqu’à l’énorme entrée obscure, jeta un coup d’œil à l’intérieur, recula comme si elle avait eu peur puis revint vers Olivia en sautillant.

      – Que se passe-t-il ? demanda-t-elle à la chèvre, perplexe.

      Alors, Olivia écarquilla les yeux quand elle entendit un grattement distant et un bruit sourd qui venait de l’intérieur de la grange.

      Elle déglutit avec difficulté.

      Il y avait quelqu’un – ou quelque chose – à l’intérieur et Erba l’avait senti.

      Olivia approcha prudemment en se rappelant ce que Marcello avait dit sur le sanglier sauvage. Et si une de ces créatures agressives s’était aventurée hors des bois et installée dans son futur bâtiment de vinification ?

      Olivia commença à se dire qu’il vaudrait mieux éviter d’aller voir. Ça pourrait être dangereux.

      Elle se dit qu’elle devrait au moins avoir une arme. Heureusement, la pelle qu’elle avait utilisée pour planter des bulbes quelques jours auparavant était encore appuyée contre le mur. Pour une fois, être désordonnée s’avérait être une bénédiction.

      Olivia prit la pelle et la tint des deux mains, comme une batte de base-ball.

      Quand elle la remua pour l’essayer, un morceau de terre qui avait été collé à la partie métallique lui tomba sur la tête.

      – Merde, marmonna Olivia quand des morceaux de terre lui tombèrent en cascade sur le visage et qu’une grande partie se logea dans ses cheveux.

      Elle avait espéré passer une soirée tranquille. À l’heure qu’il était, elle aurait dû nourrir Erba et commencé à préparer son dîner. Au lieu de cela, elle était dans sa grange et elle se ramassait de la terre sur la tête pendant qu’elle tentait de se défendre contre un péril inconnu.

      Olivia fit tomber la terre en secouant la tête et la sentit se répandre sur ses épaules. Alors, elle avança furtivement vers la grange.

      Elle s’arrêta à l’entrée. Les bruits de grattement et d’écrasement s’étaient arrêtés. Était-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Elle ne savait pas.

      Soudain, Olivia ne put plus supporter le suspense. Elle entra en bondissant, agita la pelle au-dessus de sa tête et cria :

      – Dehors !

      Alors, elle hurla de peur quand elle se retrouva face à une silhouette qui, vêtue de noir, portait un chapeau pointu violet et tenait elle-même une pelle.

      CHAPITRE QUATRE

      – Argh !

      La silhouette cria de terreur, terrifiée, puis laissa tomber l’outil et agita les bras quand Olivia bondit en arrière. La pelle était glissante dans ses mains froides et humides et son cœur battait la chamade.

      Cependant, quand ses yeux s’ajustèrent à l’obscurité, elle se rendit compte que ce n’était pas un intrus.

      C’était son ami Danilo, qui habitait dans une ferme de l’autre côté du village.

      Danilo contempla Olivia d’un air consterné.

      – Olivia. Que fais-tu ? Il est assez tard et je venais te trouver.

      Olivia baissa la pelle, embarrassée d’avoir soupçonné le pire.

      Elle se souvint que, la dernière fois qu’ils avaient parlé, Danilo avait dit qu’il passerait l’aider à déblayer l’énorme tas de gravats de la grange quand il aurait le temps.

      Il était venu. Il avait garé son pick-up dans la grange et c’était pour cela qu’elle ne l’avait pas vu devant la ferme.

      – Je – je ne savais pas ce qu’était ce bruit, marmonna-t-elle.

      Danilo hocha la tête d’un air approbateur.

      – C’est bien de faire attention. La prochaine fois, je t’enverrai un message avant de venir.

      Olivia soupçonnait qu’il essayait de cacher un sourire. Elle sentait qu’il trouvait ces retrouvailles extrêmement drôles, mais qu’il faisait de son mieux pour lui cacher son amusement.

      Quand elle le regarda de plus près, elle vit que ses yeux foncés étaient gonflés par l’effort qu’il déployait pour se retenir de rire.

      Quand ils s’étaient rencontrés, ils avaient mal commencé. Danilo avait franchement expliqué à Olivia qu’elle plantait mal ses vignes et Olivia l’avait mal pris. Elle les avait effectivement mal plantées, mais elle avait pensé qu’il aurait pu le dire avec plus de politesse.

      Maintenant, elle supposait que Danilo essayait autant que possible de ne pas gâcher l’amitié détendue qu’ils avaient créée et de ne pas montrer à Olivia à quel point il avait envie de rire.

      Elle se dit qu’il valait mieux qu’elle évite de rire, elle aussi, et elle serra les joues pour éviter d’éclater de rire. Il valait mieux traiter ce malentendu embarrassant avec le sérieux qu’il ne méritait pas, comme ils le pensaient tous les deux.

      – Je vois que tu as les cheveux violets, dit Olivia en passant à un sujet plus sûr.

      Danilo lui avait expliqué que sa nièce, qui étudiait la coiffure, l’utilisait comme mannequin, même si Danilo utilisait plus souvent le mot « victime » quand il précisait que sa nièce changeait constamment de couleur et de coupe et ne pratiquait que les plus tendance.

      Olivia aimait les mèches violettes. Elles étaient vives, mais elles allaient bien à son teint olive et elles étaient coupées de près.

      – Oui, répondit Danilo en grimaçant. J’imagine que c’est mieux que du rose.

      Il regarda Olivia en fronçant les sourcils d’un air perplexe.

      – Je vois que tu as du sable dans les cheveux ce soir.

      Ils se turent tous les deux, comprenant que cela pourrait les remmener au sujet qu’ils avaient réussi à éviter.

      – Si tu te penches en avant, je te l’enlève, proposa Danilo.

      Olivia se pencha en avant avec gratitude pour qu’il puisse lui enlever le sable des cheveux.

      – As-tu trouvé quelque chose d’intéressant ici ? demanda-t-elle.

      – J’ai emmené ma voiture pour avoir de la lumière, expliqua Danilo. La grange est très sombre et je ne voulais pas rater quelque chose d’important.

      Olivia soupira.

      – Je commence à me dire que cette unique bouteille de vin rare que j’ai trouvée à la fin de l’été était le seul objet du tas et que, en passant le reste au peigne fin, nous n’allons récolter qu’une année de travail alors qu’une chargeuse à godet pourrait le faire en un jour.

      La grange frustrait Olivia. Elle n’était pas patiente, même si elle savait que la viticulture lui apprendrait

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