Mémoires sur la vie publique et privée de Fouquet. Divers Auteurs
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I. | Protection accordée par Fouquet aux lettres et aux arts dans les derniers temps de son ministère. |
II. | Portrait d'Anne d'Autriche par le cardinal de Retz. |
III. | Extrait des Mémoires de madame de la Fayette et du marquis de la Fare sur Fouquet. |
IV. | Cassette de Fouquet.—liste des papiers conservés par Baluze. |
V. | Confiteor de Fouquet. |
VI. | Résumé du procès de Fouquet, par Olivier d'Ormesson. |
VII. | Influences exercées sur les membres de la chambre de justice pendant le procès de Fouquet. |
VIII. | Chanson sur le procès de Fouquet. |
IX. | Conduite de Louis xiv a l'égard du rapporteur du procès de Fouquet. |
X. | La chambre de justice continue le procès des financiers après la condamnation de Fouquet. |
XI. | Convention pour la garnison de Belle-Île. |
XII. | L'amiral de Neuchèse et Fouquet. |
XIII. | Saint-Évremond et Fouquet. |
XIV. | Pellisson et la bastille.—Bessemaux gouverneur de cette prison d'état. |
XV. | Extraits des lettres de louvois sur la forest, Honneste et Valcroissant. |
XVI. | Mort de Fouquet—analyse de la dissertation de Paroletti. |
XVII. | Fouquet et le masque de fer. |
XVIII. | Surintendants des finances de 1594 a 1653. |
XIX. | Comparaison de l'administration de Colbert et de celle de Fouquet. |
ADDITIONS ET CORRECTIONS, Tome II.
PRÉFACE
Le surintendant des finances Nicolas Fouquet a joué un grand rôle pendant la première partie du règne de Louis XIV. Auxiliaire zélé de Mazarin à l'époque de la Fronde, habile plus tard à fournir de l'argent à un ministre avide, qui avait plusieurs armées à entretenir et qui voulait pour lui-même amasser des trésors, il suffit pendant plus de dix ans à cette lourde tâche. Cependant les Mémoires du temps et les historiens modernes ne parlent guère que de la catastrophe de Nicolas Fouquet. Les causes de l'élévation de ce personnage, ses relations avec Mazarin, les services qu'il lui rendit pendant la Fronde, n'ont jamais été complètement exposés. Le travail remarquable que M. P. Clément a placé en tête de son Histoire de Colbert n'embrasse que la disgrâce de Fouquet et les causes qui l'ont amenée. Il en est de même des Mémoires sur madame de Sévigné, par M. Walckenaer; on n'y trouve que le procès du surintendant[1]. Je me propose de remonter plus haut et d'exposer toute la vie de Nicolas Fouquet, en m'appuyant sur des documents d'une authenticité incontestable.
L'abbé Fouquet, frère du surintendant, est encore moins connu. On le voit, à la vérité, dans les Mémoires du dix-septième siècle, jouer les personnages les plus divers: serviteur dévoué de Mazarin, il lutte contre le prince de Condé et le cardinal de Retz; il brave tous les dangers pour assurer le triomphe de la royauté sur la Fronde; plus tard, il dispose de la police et de la Bastille; mais sa puissance est occulte; il se plaît dans les menées souterraines, et les Mémoires du temps signalent surtout son insolence et le scandale de ses mœurs, qui finirent par le compromettre gravement, sans que le cardinal Mazarin, auquel il avait rendu de grands services, ait jamais consenti à le disgracier. Toutefois son importance fut amoindrie, tandis que celle du surintendant grandissait chaque jour et arrivait à l'effacer entièrement.
Je me hâte de déclarer qu'aucun des deux frères n'a laissé de Mémoires historiques. On ne saurait, en effet, désigner sous ce titre les Défenses, que Nicolas Fouquet composa à l'occasion du procès qui lui fut intenté en 1661, et qui ne forment pas moins de quatorze volumes. Mais il reste du surintendant et de son frère l'abbé un grand nombre de lettres, qui ont été écrites au moment même où les événements s'accomplissaient, et qui ont plus d'autorité historique que n'en pourraient avoir des œuvres composées à loisir et destinées trop souvent à tromper la postérité. Je me suis surtout servi de ces documents[2] pour faire connaître le rôle politique des deux Fouquet.
J'ai adopté le titre de Mémoires, parce que cet ouvrage, qui embrasse la vie privée aussi bien que la vie publique de Nicolas Fouquet et de son frère l'abbé, ne saurait avoir la gravité de l'histoire. Il descend dans des détails domestiques qui sont nécessaires lorsque l'on veut étudier à fond le caractère et les passions d'un homme, mais que l'on doit négliger dans les tableaux et les récits d'un intérêt plus général. Enfin le titre de