LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur. Морис Леблан

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LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur - Морис Леблан

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lui présenta.

      – Eh bien ! Ces signes ?…

      – Indéchiffrables, pour la plupart…

      – Pour la plupart… mais les autres ? dit Lupin avidement… Les autres ?

      – Il y a d’abord trois chiffres parfaitement distincts : un 8, un 1 et un 3…

      – 813… oui, je sais… après ?

      – Après, des lettres… plusieurs lettres parmi lesquelles il n’est possible de reconstituer en toute certitude qu’un groupe de trois et, immédiatement après, un groupe de deux lettres.

      – « Apoon », n’est-ce pas ?

      – Ah ! Vous savez…

      La serrure s’ébranlait, presque toutes les vis ayant été retirées. Lupin demanda, anxieux soudain à l’idée d’être interrompu :

      – De sorte que ce mot incomplet « Apoon » et ce chiffre 813 sont les formules que le grand-duc léguait à sa femme et à son fils pour leur permettre de retrouver les papiers secrets ?

      – Oui.

      Lupin se cramponna des deux mains à la serrure pour l’empêcher de tomber.

      – Monsieur le Directeur, vous allez réveiller le gardien-chef. Ce n’est pas gentil, une minute encore, voulezvous ? Steinweg, qu’est devenue la femme du grand-duc ?

      – Elle est morte, peu après son mari, de chagrin, pourrait-on dire.

      – Et l’enfant fut recueilli par la famille ?

      – Quelle famille ? Le grand-duc n’avait ni frères, ni sœurs. En outre il n’était marié que morganatiquement et en secret. Non, l’enfant fut emmené par le vieux serviteur d’Hermann, qui l’éleva sous le nom de Pierre Leduc. C’était un assez mauvais garçon, indépendant, fantasque, difficile à vivre. Un jour il partit. On ne l’a pas revu.

      – Il connaissait le secret de sa naissance ?

      – Oui, et on lui montra la feuille de papier sur laquelle Hermann avait écrit des lettres et des chiffres, 813, etc.

      – Et cette révélation, par la suite, ne fut faite qu’à toi ?

      – Oui.

      – Et toi, tu ne t’es confié qu’à M. Kesselbach ?

      – À lui seul. Mais, par prudence, tout en lui montrant la feuille des signes et des lettres, ainsi que la liste dont je vous ai parlé, j’ai gardé ces deux documents. L’événement a prouvé que j’avais raison.

      – Et ces documents, tu les as ?

      – Oui.

      – Ils sont en sûreté ?

      – Absolument.

      – À Paris ?

      – Non.

      – Tant mieux. N’oublie pas que ta vie est en danger, et qu’on te poursuit.

      – Je le sais. Au moindre faux pas, je suis perdu.

      – Justement. Donc, prends tes précautions, dépiste l’ennemi, va prendre tes papiers, et attends mes instructions. L’affaire est dans le sac. D’ici un mois au plus tard, nous irons visiter ensemble le château de Veldenz.

      – Si je suis en prison ?

      – Je t’en ferai sortir.

      – Est-ce possible ?

      – Le lendemain même du jour où j’en sortirai. Non, je me trompe, le soir même… une heure après.

      – Vous avez donc un moyen ?

      – Depuis dix minutes, oui, et infaillible. Tu n’as rien à me dire ?

      – Non.

      – Alors, j’ouvre.

      Il tira la porte, et, s’inclinant devant M. Borély :

      – Monsieur le Directeur, je ne sais comment m’excuser…

      Il n’acheva pas. L’irruption du directeur et de trois hommes ne lui en laissa pas le temps. M. Borély était pâle de rage et d’indignation. La vue des deux gardiens étendus le bouleversa.

      – Morts ! s’écria-t-il.

      – Mais non, mais non, ricana Lupin. Tenez, celui-là bouge. Parle donc, animal.

      – Mais l’autre ? reprit M. Borély en se précipitant sur le gardien-chef.

      – Endormi seulement, monsieur le Directeur. Il était très fatigué, alors je lui ai accordé quelques instants de repos. J’intercède en sa faveur. Je serais désolé que ce pauvre homme…

      – Assez de blagues, dit M. Borély violemment.

      Et s’adressant aux gardiens :

      – Qu’on le reconduise dans sa cellule… en attendant. Quant à ce visiteur…

      Lupin n’en sut pas davantage sur les intentions de M. Borély par rapport au vieux Steinweg. Mais c’était pour lui une question absolument insignifiante. Il emportait dans sa solitude des problèmes d’un intérêt autrement considérable que le sort du vieillard. Il possédait le secret de M. Kesselbach.

       La grande combinaison de Lupin

      Table des matières

      – 1 –

      À son grand étonnement, le cachot lui fut épargné. M. Borély, en personne, vint lui dire, quelques heures plus tard, qu’il jugeait cette punition inutile.

      – Plus qu’inutile, monsieur le Directeur, dangereuse, répliqua Lupin… dangereuse, maladroite et séditieuse.

      – Et en quoi ? fit M. Borély, que son pensionnaire inquiétait décidément de plus en plus.

      – En ceci, monsieur le Directeur. Vous arrivez à l’instant de la Préfecture de police où vous avez raconté à qui de droit la révolte du détenu Lupin, et où vous avez exhibé le permis de visite accordé au sieur Stripani. Votre excuse était toute simple, puisque, quand le sieur Stripani vous avait présenté le permis, vous aviez eu la précaution de téléphoner à la Préfecture et de manifester votre surprise, et que, à la Préfecture, on vous avait répondu que l’autorisation était parfaitement valable.

      – Ah ! Vous savez…

      –

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