Mehrsprachigkeit in der Schule. Группа авторов

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Mehrsprachigkeit in der Schule - Группа авторов Romanistische Fremdsprachenforschung und Unterrichtsentwicklung

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complexes.

      En plus, nous avons remarqué, dans la section « liaisons dangereuses », un certain flou en ce qui concerne la distinction des concepts et même de l’appartenance disciplinaire désignée pour cadrer ces études. Or, si comme nous l’avions affirmé, le concept hyper-central d’IC soulève déjà des problèmes de définition, quoi dire des concepts super-centraux et périphériques, eux en marge des discussions terminologiques et définitoires actuelles ? Comment envisager donc un modèle gravitationnel conceptuel où tant d’ambiguïtés sont présentes dans les concepts ? Même si cette question paraît démotiver tout analyse conceptuelle de ce genre, nous croyons que poursuivre un modèle de ce type peut aider, à la limite, à mieux cerner le rapport entre concepts et, ainsi, à mieux comprendre la nature de tous les concepts mobilisés. Ceci parce que, comme le rappelait Derrida dans notre épigraphe, les concepts n’existent seuls et ne se définissent que par contraste dans un réseau. En plus, comme le rappellent Rastier, Cavazza et Abeillé, « les problèmes de la polysémie et de l’ambiguïté qui préoccupent la sémantique sont pour l’essentiel des artefacts de la conception essentialiste de la signification » (1994, 51, cité par Kleiber 2008).

      Ceci dit, et dans le cadre de la DL, cette « polysémie » ou « conceptual stretching » doivent être envisagés en tant que témoignages d’une épistémologie non-positiviste des sciences humaines (Sousa Santos 1989) et, ainsi, en tant que preuve que, comme chercheurs, nous nous situons toujours dans le « terreno movediço, aquele dos conceitos, cuja validade ou rigor, ao contrário do que imaginávamos, somente se calcula no horizonte próprio da teoria em que foram construídos, sem qualquer outra garantia senão aquela fornecida pelo mundo das teorias e de seus diálogos, harmônicos ou conflituosos » (Geraldi 2004, 602).

      6 Synthèse, limites et perspectives

      Nos résultats rejoignent ceux d’autres textes ayant travaillé, bien que d’autre façon et à l’aide d’autres corpus, avec cette thématique (Alarcão et al. 2009a; Pinho et al. 2009). L’analyse que nous avons menée nous permet de signaler, comme Gueidão et al., que

      « le concept d’IC, bien que mutable, conserve […] un nœud sémantique qui donne cohérence et unité à leurs études, à travers l’exploitation de traits sémantiques centraux communs; d’un autre coté, il met en évidence l’originalité et l’évolution des approches des chercheuses, leur appropriation idiosyncrasique du concept, en essayant de l’adapter à différents contextes de circulation et d’observation et à différents besoins d’argumentation. » (2009, 73).

      Ceci dit, pour comprendre la complexité de la notion d’IC, il faut comprendre qu’il s’agit de la didactisation d’une pratique communicative, c’est-à-dire de la constitution d’un phénomène communicatif en problématique scientifique (Capucho 2009). Or, lors qu’un tel mouvement se produit, les tentatives d’appréhension d’une réalité se font souvent à travers la délimitation des phénomènes (complexes) à étudier et la (tentative de) création de frontières conceptuelles. Ce mouvement scientifique de transposition implique donc une théorisation multi-conceptuelle, en toile, afin de mieux cerner les spécificités de l’objet d’étude et de construire de théories scientifiques et pédagogiques. Transformer un phénomène communicatif en concept et théorie et essayer de les rentabiliser à des fins pédagogiques, amène à des tentatives de validation soit empirique, soit scientifique, soit encore formative. En plus, transformer l’IC en objet d’étude didactique (ou psycholinguistique) fait en sorte que la DL mobilise ses référents théoriques, l’une et les autres s’influençant dialectiquement. En conséquence, les référents didactiques antérieurs ne disparaissent pas, mais ils sont (re)conceptualisés et resitués; de l’autre côté, le phénomène communicatif qu’était l’IC ne reste pas inchangé, mais il va trouver une niche pour se développer et se transformer en objet didactique.

      Ainsi, pour conclure, nous aimerions présenter un « programme de recherche » sur le réseau conceptuel de l’IC, afin de compléter et complexifier cette étude.

      Premièrement, nous croyons qu’il faut développer une étude diachronique des constellations conceptuelles observées, afin de comprendre la progressive évolution du concept d’IC, ainsi que sa reconfiguration en tant que concept polyédrique (avec divers aspects constitutifs) et complexe (donc difficile à étudier dans toute son ampleur). Deuxièmement, il nous faut élargir le corpus d’analyse, afin de présenter une perspective multidimensionnelle des recherches en IC et, ainsi, pouvoir même comparer les conceptions et les aboutissements de différentes équipes de recherche. Nous croyons, en autre, qu’une étude de type méta-analytique de toute la production sur ce concept serait à envisager, parce que cela nous permettrait de comprendre l’état actuel de la DL et de repérer les champs qui ont besoin d’une attention/compréhension/intervention prioritaire. À notre avis, cela permettra de réaliser une « auto analyse collective » (Bourdieu, 1997) à propos de la pensée sur l’IC et de produire une connaissance réflexive plus partagée et plurale sur de concept.

      7 Références

      Alarcão, Isabel / Andrade, Ana Isabel / Araújo e Sá, Maria Helena / Melo, Sílvia. 2009a. « De la Didactique de la Langue à la Didactique des Langues: observation d’un parcours épistémologique », in: Les Cahiers de l’ACEDLE, 6, 3-36. (http://acedle.org/IMG/pdf/Alarcao_etal_Cahiers-Acedle_6-1.pdf, 20.02.2010)

      Alarcão, Isabel / Andrade, Ana Isabel / Araújo e Sá, Maria Helena / Melo-Pfeifer, Sílvia / Santos, Leonor. 2009b. « Intercompréhension et plurilinguisme: (re)configurateurs épistémologiques d’une Didactique des Langues? », in: Études de Linguistique Appliquée, 153, 11-24.

      Araújo e Sá, Maria Helena / Hidalgo, Raquel / Melo-Pfeifer, Sílvia / Séré, Arlette / Delfa, Cristina Vela (coord.). 2009. A Intercompreensão em Línguas Românicas: conceitos, práticas, formação. Aveiro: Oficinal Digital.

      Bourdieu, Pierre. 1982. Ce que parler veut dire. L’économie des échanges linguistiques. Paris: Fayard.

      Bourdieu, Pierre. 1997. Les usages sociaux de la science. Paris: INRA.

      Calvet, Louis-Jean. 1999. Pour une écologie des langues du monde. Paris: Plon.

      Candelier, Michel (ed.). 2007. Framework of reference for pluralistic approaches to languages and cultures/ Cadre de référence pour les approches plurielles des cadres et des cultures. Graz: European Centre for Modern Languages.

      Capucho, Filomena. 2009. « L’intercompréhension est-elle une mode? », in: Pratiques, 139/140, 238-250 (http://www.pratiques-cresef.com/p139_ca1.pdf, 20.02.2010)

      Capucho, Filomena / Martins, Adriana / Degache, Christian / Tost, Manuel (org.). 2007. Diálogos em intercompreensão: actas do colóquio (2ème édition – CdRom). Lisboa: Universidade Católica (http://www.dialintercom.eu/Post/En/46.pdf, 20.02.2010).

      Castellotti, Véronique. 2007. « L’intercompréhension est elle soluble dans l’éducation plurilingue? », in: Capucho / Martins / Degache / Tost 2007 (http://www.dialintercom.eu/Post/En/46.pdf, 20.02.2010).

      Collier, David & Gerring, John (ed.). 2009. Concepts and Method in Social Science. The Tradition of Giovanni Sartori. London: Routledge.

      Degache,

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