La prononciation du français langue étrangère. Группа авторов

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La prononciation du français langue étrangère - Группа авторов Romanistische Fremdsprachenforschung und Unterrichtsentwicklung

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sont moins élevés en lecture qu’en parole spontanée – contrairement à ce qui s’observe chez les natifs et les apprenant.e.s les plus avancé.e.s étudiés jusqu’à maintenant (cf. section 2). Nous présenterons par la suite d’abord les résultats pour la parole spontanée pour ensuite en venir aux tâches de lecture.

      Lorsque l’on se concentre sur les mots liaisonnants les plus fréquents (10 occurrences ou plus) en parole spontanée, on note des taux de réalisation de la liaison relativement faibles après les mots suivants : mon, très, ils, un, deux, trois, neuf, en, États-Unis et de temps en temps (cf. tableau 15). On constate en revanche des résultats plus élevés pour les autres déterminants et pronoms. Les résultats du corpus confirment donc qu’il existe des différences importantes entre les mots liaisonnants. À titre d’exemple, les élèves réalisent la liaison après mes dans 95 % des cas, mais seulement dans 62 % des cas après mon. Le faible taux de réalisation observé après le déterminant possessif mon touche principalement deux contextes : mon // ami(e) (15/33) et mon // anniversaire (23/62). Alors que l’absence de liaison dans mon // ami(e) se rencontre particulièrement dans le discours des élèves lors de leur trois premières années d’apprentissage, mon // anniversaire apparaît également chez les élèves les plus avancés. Tandis que le pourcentage de réalisation est considérablement plus élevé au pluriel – mes (95 %) – la majeure partie des cas où une absence de liaison est constatée a pour contexte droit le mot ami(e)s : mes // ami(e)s (17/363). Pour ce qui est des déterminants numéraux, les taux de réalisation varient entre 81 % et 83 % après vingt, deux et trois et 100 % après six et dix. Les non-réalisations les plus fréquentes sont relevées dans deux // heures (10/50), neuf [f] ans (11/15) et neuf [f] heures (9/16) réalisés avec la consonne finale fixe [f] au lieu de la consonne de liaison [v]. Concernant l’adverbe très (63 % de liaison), on constante qu’il est réalisé 27 fois sans liaison quand il est suivi d’un adjectif commençant par une voyelle (dont 13 fois devant intéressant). Ce problème concerne tous les niveaux d’étude.

      Dans le cas de la préposition en, les erreurs concernent trois contextes droits : les noms de pays (14/64 ; p. ex. en // Italie, 4/18) ainsi que les substantifs désignant les saisons (en // été, 6/37 ; en // hiver, 2/13) et les mois (en // août, 1/2 ; en // octobre, 2/3). Ce phénomène s’observe chez les élèves issus de toutes les années d’apprentissage (en première année, on ne trouve qu’une seule occurrence de ce contexte : en[n] Espagne avec une liaison (sans enchaînement).

      Pour ce qui est des déterminants et des pronoms, les taux d’élision sont en général assez élevés, entre 91 % et 95 % (cf. tableau 15), s’approchant ainsi davantage de la réalisation catégorique des natifs. Seul le pronom personnel ils (67 %) et le déterminant indéfini un (83 %) font exception (cf. supra). Quand on s’intéresse de plus près aux contextes posant problème aux apprenant.e.s, à savoir après les articles les et des ainsi qu’après les pronoms clitiques sujet nous et on, les occurrences nous // allons (14/94 sans liaison) et nous // avons (7/141 sans liaison) sont les plus fréquentes. Les autres erreurs observées se répartissent sur une multitude de contextes droits. Toutes les non-réalisations de liaison obligatoire dans ces contextes ont en commun qu’elles ne se limitent pas aux débutants.

      En lecture, commençons notre analyse par le contexte entre un adjectif et un substantif au singulier pour lequel le texte PFC fournit deux cas : grand émoi et grand honneur. Les élèves du corpus Pro2F n’y réalisent la liaison que dans 29 % des cas.

      Concernant l’adverbe monosyllabique très, le texte PFC fournit le contexte très inquiet. Nos apprenant.e.s n’y réalisent la liaison qu’à 29 %. Il est intéressant de constater qu’ils produisent considérablement plus souvent la liaison dans la lecture du texte Pro2F (50 %) et dans la liste de mots Pro2F (64 %) dans le contexte très intéressant, c’est-à-dire avec un adjectif connu et familier. Concernant la préposition dans dans le contexte dans une impasse stupide (texte PFC), on observe 49 % de réalisation de la liaison chez les élèves autrichien.ne.s. Cependant, contrairement au cas de très (cf. supra), le fait que le vocabulaire soit connu n’influe pas sur le taux de réalisation de la liaison : dans le contexte dans une colonie de vacances du texte Pro2F, le taux de réalisation est de 50 %. Les derniers contextes directement comparables sont les constructions figées États-Unis et en effet. Ici, nos apprenant.e.s affichent des taux de réalisation de la liaison très faibles : respectivement 48 % et 18 % de liaisons réalisées pour États-Unis et en effet.

Classe de mots Mot Parole spontanée Lecture
Texte PFC Texte Pro 2 F Liste Pro 2 F
N % N % N % N %
DET+ SUBST déf. les 108 94 % 225 53 % --- --- --- ---
des 169 93 % 62 69 % 256 59 % --- ---
indéf. un 46 83 % --- --- --- --- --- ---
quelques 10 80 % 124 23 % --- --- --- ---
poss.

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