La prononciation du français langue étrangère. Группа авторов

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу La prononciation du français langue étrangère - Группа авторов страница 23

La prononciation du français langue étrangère - Группа авторов Romanistische Fremdsprachenforschung und Unterrichtsentwicklung

Скачать книгу

moyenne de 3,01 (sur une échelle « allemande », de 1 à 6). La moyenne d’évaluation pour le groupe M (2,92) révèle que leur intonation est perçue comme étant légèrement plus proche de la cible que celle des bilingues (groupe B, moyenne : 3,14), quoique les scores de déviation reflétant la production des deux groupes soient pratiquement identiques (0,64 contre 0,65). Auprès du groupe N, l’évaluation moyenne était légèrement inférieure (3,12). Ceci vaut également pour les moyennes des deux groupes d’apprenant.e.s (M : 2,97 ; B : 3,33) (cf. Fig. 3). Comme on sait que le rythme du français parlé au Québec diffère légèrement de celui du français hexagonal (cf. Tennant 2012), nous avons vérifié aussi si l’origine des juges natif/ve.s avait un effet sur leurs évaluations. Toutefois, les moyennes attribuées aux deux groupes d’apprenant.e.s par les Canadien.ne.s (M : 2,97 ; B : 3,37) étaient pratiquement identiques à celles attribuées par les Français.es (M : 2,97 ; B : 3,28) et il n’y avait pas de différences statistiquement significatives (t(66.285) = –0.015, p = 0.988 ; t(71.297) = –0.647, p = 0.520).

      Pourtant, il est intéressant de noter tant le groupe P comme le groupe N aient évalué les réalisations des apprenant.e.s bilingues comme légèrement moins ciblées en comparaison à celles des monolingues (les différences entre les moyennes sont statistiquement significatives ; groupe P : t(249.7) = 2.771, p = 0.006 ; groupe N : t(167.62) = 3.717, p < 0.001) bien qu’il n’y ait pas de différence significative entre les scores de déviation. Ceci suggère que d’autres facteurs pourraient également entrer en jeu, de manière que quelques évaluateur/trice.s ont pris en compte, au moins partiellement, des facteurs autres que la mélodie de la phrase comme, par exemple, le débit de parole ou des erreurs segmentales.

      Fig. 3 :

      Évaluations par les (futur.e.s) professeur.e.s (à gauche) et les natif/ve.s francophones (à droite)

      Ces facteurs ne sont pas contrôlables sans procéder à une manipulation des données brutes. Ce qui est en fait plus important que les évaluations moyennes attribuées aux deux groupes d’apprenant.e.s, c’est de savoir si les juges ont la capacité de reconnaître les « bonnes » et les « mauvaises » réalisations. Le Tableau 4 reprend donc les scores de déviation et présente les notes moyennes pour la première phrase de chaque apprenant.e.

(futur.e.s) professeur.e.s (P) natif/ve.s français.es (N)
déviation étendue moyenne écart-type étendue moyenne écart-type
M1 0,42 1–6 3,26 1,09 1–6 3,67 0,97
M2 0,32 1–6 2,72 0,99 1–5 2,86 1,03
M3 1,21 1–6 3,24 1,11 1–5 3,00 1,07
M4 1,02 2–6 4,40 0,98 2–6 4,44 0,87
M5 0,55 1–5 2,35 0,93 1–5 2,16 0,99
M6 0,3 1–5 1,69 0,78 1–4 1,78 0,79
M7 0,48 1–5 2,62 0,91 1–5 2,62 0,96
M8 0,88 1–6 3,06 1,02 1–6 3,22 1,17
B1 1,03 1–5 3,04 1,05 1–6 3,84 1,09
B2 0,44 1–6 3,12 1,24 1–6 3,44 1,21
B3 0,38 1–6 3,73 1,26 1–6 3,53 1,08
B4 0,77 1–6 3,92 1,15 1–6 3,95 0,99
B5 0,89 1–6 3,48 1,27 1–6 3,53 1,12
B6 0,33 1–4 1,56 0,72 1–4 1,71 0,78

Скачать книгу