Œuvres complètes de lord Byron, Tome 12. George Gordon Byron

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vous arrive autre chose qu'une pure et simple lettre.

      »Adressez directement à Ravenne; cela économise une semaine de tems et beaucoup de port.»

Note 28: (retour) Ce sont deux vers dans le texte. (Notes du Trad.)

      LETTRE CCCLVIII

A M. MURRAY

      Ravenne, 16 avril 1820.

      «Les courriers se succèdent sans m'apporter de vous la nouvelle de la réception des différens paquets (le premier excepté) que je vous ai envoyés pendant ces deux mois, et qui tous doivent être arrivés depuis long-tems; et comme ils étaient annoncés dans d'autres lettres, vous devriez au moins dire s'ils sont venus ou non. Je n'espère pas que vous m'écriviez de fréquentes et longues lettres, vu que votre tems est fort occupé; mais quand vous recevez des morceaux qui ont coûté quelque peine pour être composés, et un grand embarras pour être copiés, vous devriez au moins me mettre hors d'inquiétude, en en accusant immédiatement réception, par le retour du courrier, à l'adresse directe de Ravenne. Sachant ce que sont les postes du continent, je suis naturellement inquiet d'apprendre qu'ils sont arrivés; surtout comme je hais le métier de copiste, à un tel point que s'il y avait un être humain qui pût copier mes manuscrits raturés, il aurait pour sa peine tout ce qu'ils peuvent jamais rapporter. Tout ce que je désire, ce sont deux lignes, où vous diriez: «tel jour, j'ai reçu tel paquet.» Il y en a au moins six que vous n'avez pas accusés: c'est manquer de bonté et de courtoisie.

      »J'ai d'ailleurs une autre raison pour désirer de vous prompte réponse: c'est qu'il se brasse en Italie quelque chose qui bientôt détruira toute sécurité dans les communications, et fera fuir nos Anglais-voyageurs dans toutes les directions, avec le courage qui leur est ordinaire dans les tumultes des pays étrangers. Les affaires d'Espagne et de France ont mis les Italiens en fermentation; et il ne faut pas s'en étonner, ils ont été trop long-tems foulés. Ce sera un triste spectacle pour votre élégant voyageur, mais non pour le résident, qui naturellement désire qu'un peuple se relève. Je resterai, si les nationaux me le permettent, pour voir ce qu'il en adviendra, et peut-être pour prendre rang avec eux, comme Dugald Dalgetty et son cheval, en cas d'affaire: car je regarderai comme le spectacle le plus intéressant du monde, le moment où je verrai les Italiens renvoyer les barbares de toute nation dans leurs cavernes. J'ai vécu assez long-tems parmi eux pour les aimer comme nation plus qu'aucun autre peuple dans le monde; mais ils manquent d'union, ils manquent de principes, et je doute de leur succès. Toutefois, ils essaieront probablement, et s'ils le font, ce sera une bonne cause. Nul Italien ne peut haïr un Autrichien plus que je ne le fais; si ce ne sont les Anglais, les Autrichiens me semblent être la plus mauvaise race sous les cieux. Mais je doute, s'il se fait quelque chose, que tout se passe aussi tranquillement qu'en Espagne. Certainement les révolutions ne doivent pas se faire à l'eau-rose, là où les étrangers sont maîtres.

      »Écrivez tandis que vous le pouvez, car il ne tient qu'à un fil qu'il n'y ait pas un remue-ménage qui retarde bientôt la malle-poste.

      »Votre, etc.»

      LETTRE CCCLXIX

A M. HOPPNER

      Ravenne, 18 avril 1820.

      «J'ai fait écrire à Siri et à Willhalm pour qu'ils m'envoient avec Vincenza, dans une barque, les lits de camp et les épées que je confiai à leurs soins lors de mon départ de Venise. Il y a aussi plusieurs livres de bonne poudre de Manton dans une boîte en vernis du Japon; mais à moins que je fusse sûr de les recevoir de V- sans crainte de saisie, je ne voudrais pas l'aventurer. Je puis la faire entrer ici, par le moyen d'un employé des douanes, qui m'a offert de la mettre à terre pour moi; mais j'aimerais à être assuré qu'elle ne courra aucun risque en sortant de Venise. Je ne voudrais pas la perdre pour son poids en or: – il n'y en a pas de pareille en Italie.

»Je vous ai écrit il y a environ une semaine, et j'espère que vous êtes en bonne santé et bonne humeur. Sir Humphrey Davy29 est ici, et il était hier soir chez le cardinal. Comme j'y avais été le dimanche précédent, et qu'il faisait chaud hier, je n'y suis point allé, ce que j'eusse fait si j'avais pensé y rencontrer l'homme de la chimie. Il m'a fait visite ce matin, et j'irai le chercher à l'heure du corso. Je crois qu'aujourd'hui lundi, nous n'avons pas grande conversazione, mais seulement la réunion de famille chez le marquis Cavalli, où je vais quelquefois comme parent, de sorte que si sir Davy ne demeure pas ici un jour ou deux, nous nous rencontrerons difficilement en public. Le théâtre doit ouvrir en mai, pour la foire, s'il n'y a pas un remue-ménage dans toute l'Italie à cette époque. – Les affaires d'Espagne ont excité une fièvre constitutionnelle, et personne ne sait comment cela finira: – il est nécessaire qu'il y ait un commencement.

      »Votre, etc.

      »P. S. Mes bénédictions à Mrs. Hoppner. Comment va votre petit garçon? Allegra grandit, et elle a cru en bonne mine et en obstination.»

Note 29: (retour) Célèbre chimiste anglais. (Note du Trad.)

      LETTRE CCCLXX

A M. MURRAY

      Ravenne, 23 avril 1820.

«Les épreuves ne contiennent pas les dernières stances du second chant30, mais finissent brusquement par la 105e stance.

Note 30: (retour) Il est question de Don Juan. (Note du Trad.)

      »Je vous ai dit, il y a long-tems, que les nouveaux chants n'étaient pas bons, et je vous en ai donné la raison. Songez que je ne vous oblige pas à les publier; vous les supprimerez si vous voulez, mais je ne puis rien changer. J'ai biffé les six stances sur ces deux imposteurs, – (ce qui, je suppose, vous causera un grand plaisir), mais je ne puis faire davantage. Je ne puis ni rien ajouter, ni rien remplacer; mais je vous donne la liberté de tout mettre au feu, si vous le voulez, ou de ne pas publier, et je crois que c'est assez.

      »Je vous ai dit que je continuais à écrire sans bonne volonté; – que j'avais été, non effrayé, mais blessé par la criaillerie, et que d'ailleurs, quand j'écrivais en novembre dernier, j'étais malade de corps, et dans une très-grande peine d'esprit à propos de quelques affaires particulières. Mais vous vouliez avoir l'oeuvre: aussi vous l'envoyai-je; et pour la rendre plus légère, je la coupai en deux parts, – mais je ne saurais la rapiécer. Je ne puis saveter......... – Finissons, car il n'y a pas de remède; mais je vous laisse absolument libre de supprimer le tout à votre gré.

      »Quant au Morgante Maggiore, je n'en supprimerai pas un vers. Il peut être mis en circulation ou non; mais toute la critique du monde n'atteindra pas un vers, à moins que ce ne soit pour vice de traduction. Or vous dites, et je dis, et d'autres personnes disent que la traduction est bonne; ainsi donc il faut qu'elle soit mise sous presse telle qu'elle est. Pulci doit répondre de sa propre irréligion: je ne réponds que de la traduction… .......................

      »Faites, je vous prie, revoir la prochaine fois par M. Hobhouse les épreuves du texte italien: cette fois-ci, tandis que je griffonne pour vous, elles sont corrigées par une femme qui passe pour la plus jolie de la Romagne et même des Marches jusqu'à Ancône.

      »Je suis content que vous aimiez ma réponse à vos questions sur la société italienne. Il est convenable que vous aimiez quelque chose, et le diable vous emporte.

      »Mes amitiés à Scott. J'ai une opinion plus haute du titre de chevalier depuis qu'il en a été décoré. Soit dit en passant,

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