Œuvres complètes de lord Byron, Tome 12. George Gordon Byron

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Œuvres complètes de lord Byron, Tome 12 - George Gordon Byron

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que vous, un des souverains alliés de la profession, comprendrez parfaitement sans plus grande spiegazione18.

Note 18: (retour) Explication.

»Il est étrange que personne ici ne comprenne la signification précise de sbergo ou usbergo19, vieux mot toscan que j'ai traduit par cuirasse (mais je ne suis pas sûr qu'il ne veuille pas dire casque). J'ai interrogé au moins vingt personnes, savans et ignorans, hommes et femmes, y compris poètes et officiers civils et militaires. Le dictionnaire dit cuirasse, mais ne cite aucune autorité; et une dame de mes amies dit positivement cuirasse, ce qui me fait douter du fait encore plus qu'auparavant. Ginguené dit bonnet de fer avec l'aplomb superficiel d'un Français, en sorte que je ne le crois point. Choisir entre le dictionnaire, la femme italienne et le critique français! – On ne peut pas se fier à leur autorité. Le texte même, qui devrait décider, admet également l'un ou l'autre sens, comme vous le verrez. Interrogez Rose, Hobhouse, Merivale et Foscolo, et votez avec la majorité. Frere est-il bon Toscan? S'il l'est, consultez-le aussi. J'ai tenté, comme vous voyez, d'être aussi exact que j'ai pu. Ceci est ma troisième ou quatrième lettre ou paquet depuis vingt jours.»

Note 19: (retour) Usbergo en italien; hauberk, habergeon, en anglais; haubert, haubergeon, en français, viendraient, suivant une note de Moore, de l'allemand hals-berg, mot-à-mot, montagne du cou. L'étymologie serait donc pour le sens de casque, armure qui surmonte et défend le cou; mais comme les dérivés anglais et français ont pris, par une catachrèse-synecdoque, le sens de cuirasse, il n'est pas improbable que le dérivé italien ait reçu la même extension. Le doute n'est donc pas résolu. (Notes du Trad.)

      LETTRE CCCLXI

À M. MURRAY

      Ravenne, 14 mars 1820.

«Je vous envoie ci-joint la Prophétie du Dante20: nommez-la d'ailleurs Vision ou autrement, peu importe. Là où j'ai donné plus d'une leçon (ce que j'ai fait souvent), vous adopterez celle que Gifford, Frere, Rose, Hobhouse, et les autres membres de votre sénat toscan jugeront la meilleure ou la moins mauvaise. La préface expliquera tout ce qui est explicable. Ce ne sont là que les quatre premiers chants: s'ils sont bien accueillis, je continuerai. Soignez, je vous prie, l'impression, et confiez la correction des citations italiennes à quelque homme instruit dans la langue.

Note 20: (retour) Il y avait primitivement dans ce poème trois vers d'une force et d'une sévérité remarquables, qui ne furent pas publiés, parce que le poète italien contre qui ils étaient dirigés vivait encore. Je les donnerai ici de mémoire.

      The prostitution of his muse and wife,

      Both beautiful, and both by him debased,

      Shall salt his bread and give him means of life.

      «La prostitution de sa muse et de sa femme, belles toutes deux, toutes deux déshonorées par lui, salera son pain et le fera vivre. (Note de Moore.)

      »Il y a quatre jours, j'ai versé en voiture découverte, entre la rivière et une chaussée escarpée. – Nous avons eu nos roues mises en pièces, quelques légères meurtrissures, un étroit passage pour nous échapper, et voilà tout; mais il n'y a point eu de mal, quoique le cocher, le jockey, les chevaux et le carrosse fussent tous entremêlés comme des macaronis. Cet accident, suivant moi, est dû au cocher, qui a mal mené; mais celui-ci jure que c'est par une surprise des chevaux. Nous heurtâmes contre une borne sur le bord d'une chaussée escarpée, et nous dégringolâmes. Je sors ordinairement de la ville en voiture, et trouve mes chevaux de selle vers le pont: c'est dans ce trajet que nous avons échoué; mais je fis ma promenade à cheval, comme à l'ordinaire, après l'accident. On dit ici que nous sommes redevables à saint Antoine de Padoue (sans plaisanter, je vous assure), – qui fait treize miracles par jour, – de ce que nous n'avons pas eu plus de mal. Je ne fais aucune objection à ce que cela soit son quatorzième miracle dans les vingt-quatre heures. Ce saint préside, à ce qu'il paraît, aux voitures versées, et au salut des voyageurs en ce cas; on lui dédie des tableaux, etc., comme faisaient autrefois les marins à Neptune, d'après la grande mode romaine.

      »Je me hâte de me dire votre tout dévoué.»

      LETTRE CCCLXII

À M. MURRAY

      Ravenne, 20 mars 1820.

«Je vous ai envoyé par le dernier courrier les quatre premiers chants de la Vision du Dante. Vous trouverez ci-joint, vers pour vers, en terza rima21, mètre dont vos polissons de lecteurs bretons ne connaissent rien encore, l'épisode de Françoise de Rimini. Vous savez qu'elle naquit ici, se maria et fut tuée par son mari, d'après Cary, Boyd et autres autorités pareilles. J'ai fait cela, vers pour vers et rime pour rime, pour essayer la possibilité d'un pareil tour de force dans la poésie anglaise. Vous ferez bien de le joindre aux poèmes que je vous ai déjà envoyés par les trois derniers courriers. Je ne vous permets pas de me jouer le tour que vous fîtes l'an dernier, en mettant en postscriptum, à la suite de Mazeppa, la prose que je vous avais envoyée, et dont je ne voulais pas la publication, sinon dans un ouvrage périodique, et vous, vous l'adjoignîtes là sans un mot d'explication. Si ce morceau est publié, publiez-le en regard de l'original, et avec la traduction de Pulci ou l'imitation de Dante. Je suppose que vous avez maintenant ces deux pièces et le Don Juan depuis long-tems22

Note 21: (retour) Voyez la note insérée dans notre édition, au bas de la préface de la Prophétie du Dante, tome IV, page 93.

Note 22: (retour) Suit cette traduction de l'épisode de Françoise de Rimini, tiré du cinquième chant de l'Enfer du Dante; elle ne peut offrir d'intérêt qu'en anglais même, comme objet de comparaison entre les deux poètes et les deux langues. Nous n'avons pas dû, comme nous l'avons déjà remarqué, traduire une traduction: nous n'avons fait exception que pour le Morgante Maggiore. Voir tome IV. (Notes du Trad.)

LETTRE CCCLXIV23

À M. MURRAY

      Ravenne, 28 mars 1820.

      Je vous envoie ci-jointe une Profession de foi dont vous voudrez bien vous donner la peine d'accuser réception par le plus prochain courrier. M. Hobhouse doit être chargé d'en surveiller l'impression. Vous pouvez d'ailleurs montrer préalablement la pièce à qui vous voudrez. Je désire savoir ce que sont devenues mes deux épîtres de saint Paul (traduites de l'arménien il y a trois ans ou même davantage), et de la lettre à R-ts, écrite l'automne dernier? Vous n'y avez donné aucune attention. Il y a deux paquets avec ceci.

      »P. S. J'ai quelque idée de publier les Essais imités d'Horace, composés il y a dix ans, – si Hobhouse peut les déterrer parmi les paperasses laissées chez son père, – sauf quelques retranchemens et changemens à faire quand je verrai les épreuves.»

Note 23: (retour) La lettre 363e a été supprimée, parce qu'elle est à peu de chose près la répétition des lettres précédentes adressées à M. Murray, sur Don Juan, le Morgante, la Prophétie. (Note du Trad.)

      LETTRE CCCLXV

À M. MURRAY

      Ravenne, 29 mars 1820.

      «Vous

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