UKAPISME - Une Gauche perdue. Christopher Ford
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[NdT : on remarquera l'amalgame fait avec les SR de droite et les « socialistes indépendants » par les bolcheviks.]
50 Maistrenko, Borotbism, pp. 124-5.
51 Manifest Vremenogo Raboche Krestianskogo Pravitel'sta Ukrainy, 1° décembre 1918 (cité par Mazlakh et Shakhrai, p. 27).
52 Selon Balabanova, première secrétaire de l'Internationale Communiste et amie de Rakovsky qu'elle assistait à Kyiv, « les bolcheviks avait installé une république indépendante d'Ukraine. En fait cette section du pouvoir des soviets fut entièrement dominé par le régime de Moscou. » Balabanoff, Angelica. My Life as a Rebel. London: Hamish Hamilton, 1938, p. 234.
53 Khrystiuk , Zamitku i materialy, p.130
54 « Les Nezaleznhyky ukrainiens ne reconnaissent pas le gouvernement ; les Nezaleznhyky ukrainiens dressent les ouvriers et les paysans contre le gouvernement ; les Nezaleznhyky ukrainiens font de l'agitation contre l'aide en grain d'Ukraine à la Russie affamée ; les Nezaleznhyky ukrainiens enflamment les haines nationales ; les Nezaleznhyky ukrainiens veulent engager le prolétariat rural dans la construction révolutionnaire en l'opposant au prolétariat. » Chervony Prapor, 9 février 1919
55 Chervony Prapor, 3 avril 1919.
56 Mazurenko, Dokumenty trahichnoı isioriı Ukraıny (1917–1927 rr), pp. 248-53.
57 Chervony Prapor, 3 avril 1919.
58 Ceci était reconnu clairement : Karl Radek avait déclaré le 20 octobre 1918 au congrès du KP(b)U que « notre route pour aider les travailleurs des pays centraux passe précisément par l'Ukraine, par la Roumanie, par la Galicie orientale et par la Hongrie. (Borys, Jurij. The Sovietization of Ukraine 1917–1923. Edmonton: Canadian Institute of Ukrainian Studies, 1980., p. 205).
59 Ses articles critiques sur les désaccords au sein de l'Internationale communiste causèrent la consternatoin en Russie soviétique, et en conséquence un russe et un polonais furent imposés à son équipe éditoriale (Halahan, Z Moïkh spomyniv, p. 455).
60 Mykola Halahan, Z Moïkh spomyniv, 1880 ti 1920ri, Tempora, yiv, 2005, pp. 445-446.
61 Ibidem.
62 Cable du 6 juillet 1919 (Rudof Tokes, Bela Kun and the Hungarian Soviet Republic, Stanford, 1967).
63 Memorandum TsK KP(b)U Vikonkomu Kominternu, Novembre 1924, M. Skrypnik, A. Shumsky, N. Popov , Dokumenty trahichnoı isioriı Ukraıny, 551-552).
64 Adams, The Bolsheviks in the Ukraine , p.266.
[NdT : rappelons que le gouvernement de « dictature du prolétariat » présidé par le social-démocrate de gauche Sandor Gabai et dont le véritable homme fort était le communiste Bela Kun, proclamé en Hongrie le 21 mars 1919, dura jusqu'au 1° août de la même année, renversé par les troupes roumaines et la volonté de l'impérialisme français., et laissons ici de côté la question de savoir s'il y eut vraiment une « dictature du prolétariat » en Hongrie cette année-là. Christopher Ford a écrit un article sur la question des relations entre Ukraine et Hongrie soviétiques dont nous ne disposions pas en faisant la présente traduction. On notera que le fait que Bela Kun et Erno Por (l'un de ses proches, qui fut l'un des dirigeants de l'éphémère république slovaque des conseils en juin-juillet 1919) aient pris la défense de Vynnychenko, des Nezalezhnyky et de la nation ukrainienne devant Lénine et contre Rakovsky, ne les exonère pas de nombres d'erreurs et coups de bluff par ailleurs. Deux épisodes curieux ont en outre marqué cette question : l'exécution de deux envoyés militaires de Rakovsky, Junkelson et Efimov, pour complot anarchiste à Budapest, et le voyage en avion de Tibor Szamuely, comme émissaire du gouvernement hongrois mais qui était aussi un opposant de gauche à Kun, à Kharkiv voir Rakovsky, d'où il s'est rendu en train voir Lénine à Moscou. Kun a accusé Rakovsky d'avoir par sa politique empêché la « jonction » révolutionnaire entre Ukraine et Hongrie, appelée à ouvrir la « voie du Sud-Est » à la révolution européenne (cf. note 136 ci-dessus). Mais la première attaque roumaine contre la Hongrie, causant l'effondrement de l'appareil militaire hongrois (issu de l'ancien régime) a lieu le 15 avril. Elle est stoppée par la mobilisation ouvrière, mais la « jonction » apparaît dés lors compromise. Or Rakovsky préparait encore une attaque en Bessarabie, reliée à un soulèvement en Dobroudja, début mai, cela en désaccord avec Lénine pour qui le danger principal venait de l'Est, de Koltchak et Denikine. Cette intervention lui aurait aussi permis de prendre pleinement le contrôle et de disperser l'armée de l'ataman Grigoriev, intégrée de manière précaire à l'Armée rouge et qui avait repris Odessa, évacuée par les Français, le 6 avril. Antonov-Ovseenko, dirigeant bolchevik, s'y trouvait avec lui et ses récriminations contre Rakovsky, citées par Christopher Ford, peuvent aussi s'expliquer par sa crainte que les rouges ne perdent complétement tout contrôle sur cette armée, ce qui va arriver.]
65 Tcherikover, Elias. The Pogroms in the Ukraine in 1919, New York: YIVO Institute for Jewish Research, 1965, p. 373.
66 La raison de la rupture entre Zeleny et les autorités bolcheviks fut la décision de refuser la redistribution des terres d'une grande usine de sucre réclamées par les paysans. Ceci s'ajouta au conflit à propos des statuts de l'unité comme régiment de l'Armée rouge, sur lequel Chervony Prapor rapporte que « Zeleny s'en tenait à la plate-forme du soviet. La cause du malentendu fut son opposition à se fondre dans l'armée rouge, en Antonov l'avait bien compris. » (Khrystiuk , Zamitku i materialy, p.131).
[NdT : le régiment de Zeleny était à l'origine celui du soviet de Kyiv et il ne voulait pas perdre ce statut en étant totalement fondu dans l'Armée rouge.]
67 Mazurenko, Dokumenty trahichnoı isioriı Ukraıny , p.248-53.
[NdT : une source essentielle semble être ici le récit de Mazurenko, qui est dés la fin de l'année 1919 revenu de façon très critique sur ce soulèvement dont il avait été l'un des dirigeants.]
68 Khrystiiuk, Zamitku i materialy, p.132-33
[NdT : deux remarques sur ce texte. Ici comme en d'autres passages sont exigées ensemble « l'indépendance et l'autonomie » de l'Ukraine, ce qui pourrait sembler contradictoire, mais il est possible que le terme anglais autonomy traduise un équivalent ukrainien qui pourrait plutôt s'apparenter au français « souveraineté », à savoir « autonomie entière de décision ». On remarquera d'autre part