UKAPISME - Une Gauche perdue. Christopher Ford
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29 Petrichenko.
[ NdT : la division Dniprovska, sorte d'armée paysanne, était celle-là même avec laquelle Petlioura avait repris Kyiv le 14 novembre 1918, et qui déjà l'inquiétait fortement et mêlait à ses drapeaux jaunes et bleus un plus grand nombre de drapeaux rouges (cf. note 84). On remarquera que dans ce mouvement insurrectionnel, les Nezaleznhyky accompagnent le mouvement plus qu'ils ne le dirigent.]
30 Chervony Prapor 6 février 1919.
31 Chervony Prapor 11 juillet 1920.
32 La proclamation est signée par le responsable du comité, Boubnov, et ses autres membres : P. Sydorenko, P. Dehtiarenko, M. Maior, V. Chernavsky, H. Volkov, H. Mihailychenko, P. Liubchenko, I.L Kachura, A. Chekhsis, I. Frenkel, et M. Adviienko (Khrystiiuk. Zamitky i materialy, tome IV p. 81).
33 Chervony Prapor 6 février 1919.
34 Adams, pp. 25-64.
35 Les principal travail de Piatakov sur la question nationale est Le prolétariat et le « droit des nations à disposer d'elles-mêmes » à l'apoque du capital financier, sous le pseudonyme de P. Kievsky, publié en 1916 et auquel répond Lénine dans Caricature du marxisme et économisme impérialiste.
[NdT : on pourrait dire de Piatakov qu'il n'a jamais fait la paix de Brest-Litovsk et que ses activités politiques et militaires aux marges de l'Ukraine et de la Russie ont donc eu une large autonomie, quoique tolérée par Lénine, de la signature du traité à son éviction en janvier 1919.]
36 Les textes de Rakovsky ont été publié par Fagan et par Broué. Ni l'un ni l'autre n'engage de critique de la politique de Rakovsky en 1919.
37 Chervony Prapor 6 février 1919.
[NdT : cette question de la langue évoque des polémiques récentes, la propagande de la Russie de Poutine étant parvenue à faire croire à la plupart des militants et groupes de gauche en France, par exemple, mais surtout à bien des habitants du Donbass, que le parlement ukrainien en mars 2014 avait voulu interdire l'emploi du russe alors qu'il avait seulement voulu lui retirer le statut de langue officielle dans certaines régions, puis y avait renoncé. La reconnaissance de l'ukrainien comme seule langue de l'Etat est une exigence nationaliste de base et ne signifie en aucun cas l'interdiction du russe, ni d'ailleurs du polonais, de l'allemand, du tatar ou du yiddish. C'est au contraire l'interdiction de la langue ukrainienne qui s'est le plus souvent produite, y compris de la part des révolutionnaires bolcheviks dans les années dont traite cet article.]
38 Mazlakh et Shakhray, On the Current Situation, pp.115-117.
[NdT : Rakovsky n'était pas un gauchiste, mais une figure majeure et respectée de l'ancienne social-démocratie européenne et du mouvement zimmerwaldien. Son fiasco ukrainien fut complet, mais il s'explique aussi parce que Lénine l'avait choisi précisément parce qu'il n'avait rien d'ukrainien et que, significativement, Lénine expliquait alors qu'en Ukraine, il ne fallait surtout pas d'ukrainiens pour diriger ! S'il est regrettable que les principaux historiens de la mémoire de Rakovsky, incontestablement une grande figure, aient dénié par leur silence ce moment de son parcours (Broué et Fagan, cf. ci-dessus note 114), il est juste de dire que par la suite, à partir de 1923, Rakovsky s'est opposé à Staline et à la bureaucratie, y compris à propos de la question nationale ukrainienne.
39 Tkachenko, Borotba, Vienne, n°° 7-8, avril 1920, p.3.
40 Chervony Prapor 9 mars 1919.
[NdT : La « langue générale du savoir », c'est le russe. Pour le chauvin dominateur, c'est l'opprimé qui est chauvin : lui-même représente la culture universelle et, en l'occurrence, la révolution mondiale ! « Vous ne pouvez pas parler comme un être humain » est resté une formule courante russe à l'encontre de qui parle ukrainien, ou plutôt, d'ailleurs, « petliouriste » (en 1920), « banderiste » ou « nazi » (après 1945).
D'où cette saisissante dénonciation : l'Ukraine de Rakovsky pire que celle de Skoropadski en matière de russification ! Rakovsky n'était pourtant pas du type « tchékiste inflexible », mais plutôt de ceux auxquels on adressait les doléances. Mais la dénonciation est néanmoins probablement vraie : le régime sanglant de l'hetman se présentait comme « ukrainien » et était coupé de la Russie par les lignes allemandes, tandis que le parti communiste sous Rakovsky vit affluer à lui les ci-devants et anciens fonctionnaires russes, Rakovsky lui-même vivant dans une sorte de bulle, parmi ses alter ego russes ou français, stratèges et tacticiens de la révolution mondiale ayant certes compris que l'Ukraine était un maillon décisif pour celle-ci, mais ne sachant pas qu'en Ukraine, il y avait des Ukrainiens ! ]
41 Chervony Prapor 15 février 1919.
42 Adams, 125.
43 Il n'y avait de conseils ouvriers que dans les grandes villes, Kharkiv, Kyiv, Jitomir, Ekaternoslav, Poltava, Chernihiv, et seulement avec les pouvoirs qui leur étaient concédés.
44 Des débats importants sur « l'étatisation » des syndicats opposèrent ses partisans aux Nezalezhnyky dans les congrès des syndicats des industries chimiques, des employés de l'industrie et du commerce, du tabac, de la métallurgie, de l'imprimerie, des mineurs, des raffineries de sucre et de l'union pan-ukrainienne des instituteurs (Bojcun, « Working Class », pp. 446-449).
45 Remington, Thomas. Building Socialism in Bolshevik Russia, Ideology and Industrial Organisation 1917–1921. Pittsburgh: Pittsburgh UP, 1984, p.167.
46 Chervony Prapor 28 février 1919.
47 Mazurenko, Dokumenty trahichnoı¨ isioriı¨ Ukraı¨ny, pp.248-253.
48 Riddell, John, Ed. Founding the Communist International, Proceedings and Documents of the First Congress.