Esclave, Guerrière, Reine . Морган Райс
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“Tu viens avec nous, ma jolie”, dit l'un d'eux pendant qu'ils se rapprochaient tous d'elle pour lui barrer la route.
Ceres avait le cœur qui battait la chamade. Elle chercha les autres devant elle mais ils étaient déjà perdus dans la foule qui s'épaississait.
Elle fit face aux hommes en essayant d'avoir l'air la plus courageuse possible.
“Laissez-moi partir ou je …”
Ils éclatèrent de rire.
“Ou quoi ?” demanda l'un d'eux d'un ton moqueur. “Une gamine comme toi contre nous quatre ?”
“On pourrait t'emmener d'ici de force et personne ne dirait un seul mot”, ajouta un autre.
Et c'était vrai. Du coin de l’œil, Ceres regarda les gens passer à toute vitesse en faisant semblant de ne pas remarquer à quel point ces hommes la menaçaient.
Soudain, le leader prit une expression sérieuse et, d'un mouvement rapide, il la saisit par le bras et la rapprocha de lui. Elle savait qu'ils pourraient l'emporter, qu'on ne la reverrait jamais et cette idée la terrifia plus que toute autre chose.
Essayant de ne pas tenir compte de son cœur qui battait la chamade, Ceres se retourna et arracha son bras à la main de l'homme. Les autres hommes rirent, amusés, mais quand elle frappa le nez du leader de la base de sa paume et lui renvoya ainsi la tête en arrière, ils se turent.
Le leader plaça ses mains crasseuses par-dessus son nez et grogna.
Ceres ne fléchit pas. Sachant qu'elle n'avait qu'une chance, elle lui donna un coup de pied à l'estomac, se souvenant de ses jours d'entraînement, et l'homme chavira sous le coup.
Cependant, les trois autres se jetèrent immédiatement sur elle. La saisissant de leurs mains fortes, ils la tirèrent loin de leur complice.
Soudain, ils fléchirent. Soulagée, Ceres vit apparaître Rexus, qui assomma un des hommes d'un coup de poing au visage.
Ensuite, Nesos apparut et saisit un autre homme et lui envoya un coup de genou à l'estomac avant de l'envoyer à terre d'un coup de pied et de le laisser dans la poussière rouge.
Le quatrième homme fonça vers Ceres mais, juste au moment où il allait attaquer, elle se pencha, virevolta et lui donna un coup de pied au derrière qui l'envoya dans un pilier la tête la première.
Elle resta sur place, respirant avec difficulté, reprenant ses esprits.
Rexus plaça une main sur l'épaule de Ceres. “Tu vas bien ?”
Ceres avait le cœur qui battait encore à une vitesse folle mais sentait la fierté faire lentement place à la peur. Elle s'était bien débrouillée.
Elle hocha la tête et Rexus lui passa un bras autour des épaules. Ils poursuivirent leur route. Les lèvres charnues de Rexus formèrent peu à peu un sourire.
“Quoi ?” demanda Ceres.
“Quand j'ai vu ce qui se passait, j'ai eu envie de tous les transpercer de mon épée mais, à ce moment-là, j'ai vu comment tu te défendais.” Il secoua la tête et gloussa. “Ils ne s'attendaient pas à ça.”
Ceres se sentit rougir. Elle aurait voulu dire qu'elle n'avait pas eu peur mais elle savait que c'était faux.
“J'étais anxieuse”, admit-elle.
“Ciri, anxieuse ? Jamais.” Il embrassa Ceres sur le haut du crâne et ils continuèrent à entrer dans le Stade.
Ils trouvèrent quelques places qui restaient en bas et s'assirent. Décidant de ne plus penser aux événements de la journée, Ceres, ravie qu'il ne soit pas trop tard, accepta de se laisser séduire par les acclamations de la foule excitée.
“Tu les vois ?”
Ceres suivit le doigt de Rexus, leva les yeux et vit une dizaine d'adolescents qui, assis dans une cabine, sirotaient du vin dans des coupes en argent. Elle n'avait jamais vu de si beaux vêtements, tant de nourriture sur une seule table, tant de bijoux étincelants dans toute sa vie. Aucun de ces adolescents n'avait les joues creuses ou le ventre concave.
“Que font-ils ?” demanda-t-elle quand elle vit l'un d'eux verser des pièces dans une coupe en or.
“Chacun d'eux est propriétaire d'un seigneur de guerre”, dit Rexus, “et ils parient sur le vainqueur.”
Ceres se moqua d'eux. Elle se dit que c'était vraiment le jeu idéal pour eux. Il était évident que ces adolescents gâtés n'avaient aucun intérêt pour les guerriers ou l'art du combat. Ils voulaient seulement voir si leur seigneur de guerre allait gagner alors que, pour Ceres, cet événement était une question d'honneur, de courage et d'habileté.
On leva les bannières royales, on sonna bruyamment des trompettes et, quand les portes en fer s'ouvrirent soudainement, une à chaque extrémité du Stade, les seigneur de guerre sortirent l'un après l'autre des trous noirs. Leur armure de cuir et de fer étincelait en reflétant la lumière du soleil.
La foule rugit quand les brutes entrèrent solennellement dans l'arène et Ceres se leva avec elle en applaudissant. Les guerriers formèrent un cercle tourné vers l'extérieur, leurs haches, épées, lances, boucliers, tridents, fouets et autres armes levées vers le ciel.
“Salut, Roi Claudius !” hurlèrent-ils.
Une fois de plus, les trompettes résonnèrent fortement et le chariot doré du roi Claudius et de la reine Athena fit rapidement son apparition dans l'arène par une des entrées. Il fut suivi par un chariot avec le Prince Héritier Avilius et la Princesse Floriana, après quoi l'arène fut envahie par tout un entourage de chariots transportant des membres de la famille royale. Chaque chariot était tiré par deux chevaux blanc neige parés de bijoux précieux et d'or.
Quand Ceres repéra le Prince Thanos parmi eux, elle fut consternée par l'air renfrogné de ce garçon de dix-neuf ans. De temps à autre, quand elle livrait des épées pour son père, elle l'avait vu parler avec les seigneurs de guerre au palais et il avait toujours eu cet air acerbe de supériorité. Physiquement, il avait tout ce que pouvait désirer un guerrier et aurait même pu passer pour l'un d'eux avec son bras gonflé par les muscles, sa taille mince et musclée et ses jambes aussi raides que des troncs d'arbre. Cependant, Ceres était furieuse quand elle voyait qu'il semblait n'avoir ni respect ni intérêt pour la position qu'il occupait.
Quand les membres de la famille royale montèrent solennellement vers leur place au podium, les trompettes résonnèrent fortement une fois de plus pour signaler que les Tueries étaient sur le point de commencer.
La foule rugit quand tous les seigneurs de guerre sauf deux repartirent par les portes en fer.
Ceres reconnut l'un d'eux comme étant Stefanus mais ne put identifier l'autre brute qui ne portait qu'un casque à visière et un pagne attaché par une ceinture en cuir. Peut-être avait-il fait un long voyage pour participer aux Tueries. Sa peau bien huilée était de la couleur des terres fertiles et ses cheveux étaient aussi noirs que la nuit la plus sombre qui soit. Par les fentes du casque, Ceres voyait son air résolu et il ne lui fallut pas plus d'un instant pour comprendre que Stefanus serait mort dans une heure.
“Ne