Esclave, Guerrière, Reine . Морган Райс

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Esclave, Guerrière, Reine  - Морган Райс De Couronnes et de Gloire

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n'est pas encore vaincu”, répondit Nesos avec un sourire satisfait. “Stefanus ne serait pas le favori de tout le monde s'il n'était pas supérieur.”

      Quand Stefanus souleva son trident et son bouclier, la foule se tut.

      “Stefanus !” cria un des jeunes hommes riches depuis sa cabine en levant un poing serré. “Puissance et bravoure !”

      Le public rugit son approbation. Stefanus hocha la tête en direction du jeune homme puis s'attaqua à l'étranger de toutes ses forces. L'étranger l'évita à la vitesse de l'éclair, se retourna et envoya un coup d'épée à Stefanus, qu'il manqua d'un pur centimètre.

      Ceres grimaça. Avec des réflexes comme ceux-là, Stefanus n'allait pas durer longtemps.

      L'étranger rugit en donnant des coups répétés au bouclier de Stefanus pendant que ce dernier battait en retraite. Désespéré, Stefanus finit par lancer le tranchant de son bouclier au visage de son adversaire, qui tomba en envoyant en l'air une fine giclée de sang.

      Ceres trouva que c'était plutôt bien vu de sa part. Peut-être Stefanus avait-il amélioré sa technique depuis la dernière fois où elle l'avait vu s'entraîner.

      “Stefanus ! Stefanus ! Stefanus !” scandèrent les spectateurs.

      Stefanus se tenait aux pieds du guerrier blessé mais, juste au moment où il allait le poignarder de son trident, l'étranger souleva les jambes et donna un coup de pied à Stefanus, qui recula en trébuchant et atterrit sur le derrière. Les deux guerriers se relevèrent d'un bond, aussi rapides que des chats, et se repositionnèrent face à face.

      Sans se quitter du regard, ils commencèrent à tourner l'un autour de l'autre. Ceres avait l'impression de sentir la tension dans l'air.

      L'étranger grogna, souleva son épée haut en l'air et courut vers Stefanus. Stefanus se décala rapidement et le piqua à la cuisse. L'étranger réagit en faisant virevolter son épée et en frappant Stefanus au bras.

      Les deux guerriers grognèrent de douleur mais c'était comme si les blessures nourrissaient leur furie au lieu de les ralentir. L'étranger retira son casque et le jeta par terre. Son menton noir et barbu était en sang, son œil droit gonflé, mais, quand elle vit son expression, Ceres se dit qu'il avait fini de s'amuser avec Stefanus et qu'il allait faire tout son possible pour le tuer. Serait-il capable de le tuer rapidement ?

      Stefanus chargea en direction de l'étranger et Ceres eut le souffle coupé quand le trident de Stefanus entra en collision avec l'épée de son adversaire. Se regardant dans le blanc des yeux, les guerriers luttèrent l'un contre l'autre, grognant, haletant, poussant, les vaisseaux sanguins du front saillants et les muscles gonflés sous leur peau transpirante.

      L'étranger se baissa rapidement et s'arracha à leur étreinte mortelle. A la grande surprise de Ceres, il se retourna comme une tornade, fendit l'air de son épée et décapita Stefanus.

      Quelques halètements plus tard, l'étranger leva le bras en l'air d'un air triomphant.

      Une seconde, la foule fut complètement silencieuse. Ceres aussi. Elle leva les yeux vers l'adolescent qui était propriétaire de Stefanus. Il était bouche bée, les sourcils froncés, furieux.

      L'adolescent jeta sa coupe en argent dans l'arène et quitta furieusement sa cabine. La mort nous rend tous égaux, se dit Ceres en réprimant un sourire.

      “August !” hurla un homme dans la foule. “August ! August !”

      L'un après l'autre, les spectateurs se joignirent à cet homme jusqu'à ce que le stade tout entier soit en train de scander le nom du vainqueur. L'étranger fit sa révérence au Roi Claudius puis trois autres guerriers arrivèrent par les portes en fer au pas de course pour le remplacer.

      Les combats se succédèrent et la journée passa. Ceres regardait les combats les yeux bien ouverts. Elle n'arrivait pas vraiment à décider si elle détestait les Tueries ou si elle les aimait. D'un côté, elle aimait observer la stratégie, l'habileté et la bravoure des participants mais, d'un autre côté, elle détestait que les guerriers ne soient que des pions pour les riches.

      Quand arriva le dernier combat du premier tour, Brennius et un autre guerrier se battirent juste à côté de l'endroit où Ceres, Rexus et ses frères étaient assis. Les deux guerriers ne cessaient de se rapprocher d'eux. Leurs épées cliquetaient en faisant voler des étincelles. C'était palpitant.

      Ceres regarda Sartes se pencher par-dessus la balustrade, les yeux rivés sur les combattants.

      “Recule-toi !” lui hurla-t-elle.

      Cependant, avant qu'il ait pu réagir, soudain, un omnichat bondit d'une trappe située au sol de l'autre côté du stade. L'énorme animal se pourlécha les babines et plongea ses griffes dans la terre rouge en se dirigeant vers les guerriers. Les seigneurs de guerre n'avaient pas encore vu l'animal et le stade retenait son souffle.

      “Brennius est mort”, marmonna Nesos.

      “Sartes !” hurla encore Ceres. “Je t'ai dit de te reculer —”

      Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. Juste à ce moment, la pierre que Sartes serrait des mains se détacha et, avant que quiconque ait pu réagir, il chuta par-dessus la balustrade et tomba dans l'arène, où il atterrit avec un bruit sourd.

      “Sartes !” hurla Ceres en se levant brusquement, horrifiée.

      Ceres regarda vers le bas et vit Sartes, trois mètres en dessous, se redresser et s'adosser contre le mur. Sa lèvre inférieure tremblait mais il ne pleurait pas. Il ne disait rien. Se tenant le bras, il regarda vers le haut, le visage tordu de douleur.

      Ceres ne pouvait supporter de le voir là-dessous. Sans réfléchir, elle tira l'épée de Nesos, bondit par-dessus la balustrade, entra dans l'arène d'un bond et atterrit juste devant son frère cadet.

      “Ceres !” hurla Rexus.

      Elle jeta un coup d’œil en arrière et vers le haut et vit des gardes emmener de force Rexus et Nesos avant qu'ils ne puissent la suivre.

      Ceres se tenait dans l'arène, accablée par la sensation surréaliste de s'y retrouver avec les combattants. Elle voulait sortir Sartes de cet endroit mais, comme elle n'en avait pas le temps, elle se plaça devant lui, résolue à le protéger. L'omnichat lui rugit dessus. Il était accroupi, ses yeux jaunes cruels rivés sur Ceres, qui sentait le danger.

      Elle brandit brusquement l'épée de Nesos des deux mains et la serra fermement.

      “Fuis, gamine !” hurla Brennius.

      Il était pourtant trop tard. L'omnichat lui fonçait dessus et, maintenant, il n'était plus qu'à quelques mètres. Elle se rapprocha de Sartes et, juste avant que l'animal de l'attaque, Brennius arriva par le côté et trancha l'oreille à l'animal.

      L'omnichat se dressa sur ses pattes arrière et rugit, arrachant de ses griffes une partie du mur qui se dressait derrière Ceres, la fourrure tachée de sang.

      La foule rugit.

      Le second seigneur de guerre approcha mais, avant qu'il n'ait pu faire le moindre mal à l'animal, l'omnichat souleva une patte et coupa la gorge à l'homme avec ses griffes. Serrant les mains autour du cou, le guerrier s'effondra par terre alors que le sang lui coulait entre les doigts.

      Assoiffée

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