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Allez, mon ami, et tout de suite, je n’ai pas de temps à perdre.

      L’adjudant se leva, considéra d’un œil ahuri ce stupéfiant personnage, et, le plus docilement du monde, sortit.

      Alors, Lupin prit une cigarette, l’alluma et, à haute voix, tout en s’asseyant à la place de l’adjudant, il précisa :

      – Puisque la mer n’a pas voulu de moi, ou plutôt puisque, au dernier moment, je n’ai pas voulu de la mer, nous allons voir si les balles des Marocains sont plus compatissantes. Et puis, tout de même, ce sera plus chic… Face à l’ennemi, Lupin, et pour la France !

       Le Bouchon de cristal

       Table des matières

       1 Arrestation

       2 Huit ôtés de neuf, reste un

       3 La vie privée d’Alexis Daubrecq

       4 Le chef des ennemis

       5 Les vingt-sept

       6 La peine de mort

       7 Le profil de Napoléon

       8 La tour des Deux-Amants

       9 Dans les ténèbres

       10 Extra-dry ?

       11 La croix de Lorraine

       12 L’échafaud

       13 La dernière bataille

      1

       Arrestation

      Table des matières

      Les deux barques se balançaient dans l’ombre, attachées au petit môle qui pointait hors du jardin. À travers la brume épaisse, on apercevait çà et là, sur les bords du lac, des fenêtres éclairées. En face, le casino d’Enghien ruisselait de lumière, bien qu’on fût aux derniers jours de septembre. Quelques étoiles apparaissaient entre les nuages. Une brise légère soulevait la surface de l’eau.

      Arsène Lupin sortit du kiosque où il fumait une cigarette, et, se penchant au bout du môle :

      – Grognard ? Le Ballu ?… vous êtes là ?

      Un homme surgit de chacune des barques, et l’un d’eux répondit :

      – Oui, patron.

      – Préparez-vous, j’entends l’auto qui revient avec Gilbert et Vaucheray.

      Il traversa le jardin, fit le tour d’une maison en construction dont on discernait les échafaudages, et entrouvrit avec précaution la porte qui donnait sur l’avenue de Ceinture. Il ne s’était pas trompé : une lueur vive jaillit au tournant, et une grande auto découverte s’arrêta, d’où sautèrent deux hommes vêtus de pardessus au col relevé, et coiffés de casquettes.

      C’étaient Gilbert et Vaucheray – Gilbert, un garçon de vingt ou vingt deux ans, le visage sympathique, l’allure souple et puissante – Vaucheray, plus petit, les cheveux grisonnants, la face blême et maladive.

      – Eh bien, demanda Lupin, vous l’avez vu, le député ?…

      – Oui, patron, répondit Gilbert, nous l’avons aperçu qui prenait le train de sept heures quarante pour Paris, comme nous le savions.

      – En ce cas, nous sommes libres d’agir ?

      – Entièrement libres. La villa Marie-Thérèse est à notre disposition.

      Le chauffeur étant resté sur son siège, Lupin lui dit :

      – Ne stationne pas ici. Ça pourrait attirer l’attention. Reviens à neuf heures et demie précises, à temps pour charger la voiture… si toutefois l’expédition ne rate pas.

      – Pourquoi voulezvous que ça rate ? observa Gilbert.

      L’auto s’en alla et Lupin, reprenant la route du lac avec ses nouveaux compagnons, répondit :

      – Pourquoi ? Parce que ce n’est pas moi qui ai préparé le coup, et quand ce n’est pas moi, je n’ai qu’à moitié confiance.

      – Bah ! Patron, voilà trois ans que je travaille avec vous… Je commence à la connaître !

      Oui… mon garçon, tu commences, dit Lupin et c’est justement pourquoi je crains les gaffes… Allons, embarque… Et toi, Vaucheray, prends l’autre bateau… Bien… Maintenant, nagez les enfants… et le moins de bruit possible.

      Grognard et Le Ballu, les deux rameurs, piquèrent droit vers la rive opposée, un peu à gauche du casino.

      On rencontra d’abord une barque où un homme et une femme se tenaient enlacés et qui glissait à l’aventure ; puis une autre où des gens chantaient à tue-tête. Et ce fut tout.

      Lupin se rapprocha de son compagnon et dit à voix basse :

      – Dis donc, Gilbert, c’est toi qui as eu l’idée de ce coup-là, ou bien Vaucheray ?

      – Ma foi, je ne sais pas trop… il y a des semaines qu’on en parle tous deux.

      – C’est que je me méfie de Vaucheray… Un sale caractère… en dessous… Je me demande pourquoi je ne me débarrasse pas de lui…

      – Oh ! Patron !

      – Mais si ! Mais si ! C’est un gaillard dangereux… sans compter qu’il doit avoir sur la conscience quelques peccadilles plutôt sérieuses.

      Il demeura silencieux un instant, et reprit :

      – Ainsi tu es

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