Le Cabinet des Fées. Anonyme

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Le Cabinet des Fées - Anonyme

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que lui faisait le roi; et dès le jour même, il épousa la princesse.

      Le Chat devint grand seigneur, et ne courut plus après les souris que pour se divertir.

      MORALITÉ.

      Quelque grand que soit l'avantage,

      De jouir d'un riche héritage

      Venant à nous de père en fils,

      Aux jeunes gens, pour l'ordinaire,

      L'industrie et le savoir-faire

      Valent mieux que des biens acquis.

      AUTRE MORALITÉ.

      Si le fils d'un meunier avec tant de vitesse

      Gagne le coeur d'une princesse,

      Et s'en fait regarder avec des yeux mourants,

      C'est que l'habit, la mine et la jeunesse,

      Pour inspirer de la tendresse,

      Ne sont pas des moyens toujours indifférents.

       Table des matières

      Il était une fois un gentilhomme qui épousa en secondes noces une femme, la plus hautaine et la plus fière qu'on eût jamais vue. Elle avait deux filles de son humeur, et qui lui ressemblaient en toutes choses. Le mari avait de son côté une jeune fille, mais d'une douceur et d'une bonté sans exemple: elle tenait cela de sa mère, qui était la meilleure personne du monde.

      Il arriva que le fils du roi donna un bal, et qu'il en pria toutes les personnes de qualité. Nos deux demoiselles en furent aussi priées, car elles faisaient grande figure dans le pays. Les voilà bien aises, et bien occupées à choisir les habits et les coiffures qui leur siéraient le mieux. Nouvelle peine pour Cendrillon; car c'était elle qui repassait le linge de ses soeurs, et qui godronnait leurs manchettes. On ne parlait que de la manière dont on s'habillerait.

      --Moi, dit l'aînée, je mettrai mon habit de velours rouge et ma garniture d'Angleterre.

      --Moi, dit la cadette, je n'aurai que ma jupe ordinaire; mais en récompense je mettrai mon manteau à fleurs d'or, qui n'est pas des plus indifférent.

      En les coiffant, elles lui disaient:

      --Cendrillon, serais-tu bien aise d'aller au bal?

      --Hélas! mesdemoiselles, vous vous moquez de moi; ce n'est pas là ce qu'il me faut.

      --Tu as raison, on rirait bien si on voyait un Cendron aller au bal.

      Une autre que Cendrillon les aurait coiffées de travers; mais elle était bonne, et elle les coiffa parfaitement bien. Elles furent près de deux jours sans manger, tant elles étaient transportées

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