Le Tour de l'Espagne en Automobile. Pierre Marge
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Читать онлайн книгу Le Tour de l'Espagne en Automobile - Pierre Marge страница 9
En sortant de la ville, la route est à peu près aussi mauvaise que pour y entrer, mais cela dure moins; au bout d'une vingtaine de kilomètres on peut enfin rouler sans trop de secousses.
A la tombée de la nuit l'auto est arrêté sur un des accotements du chemin et les provisions sont extraites des coffres de la voiture. Ce festin est vraiment charmant. Nos appétits, tout de suite acclimatés à la chaleur de ce pays, se donnent libre carrière au milieu des provisions de toutes sortes que nous avons emportées.
Nous reprenons notre marche en avant dans une lumineuse nuit; on distingue le paysage comme en plein jour!
Alberique est traversée au milieu d'un concours de peuple immense que la clarté de nos phares luisant de loin a rassemblé sur notre passage et qui nous acclame sympathiquement. Dieu! que ces petites villes de la campagne de Valence sont donc peuplées!
Plus loin, la route franchit le rio Jucar, important cours d'eau dont la masse scintille aux rayons de la lune. Puis la plaine a disparu. Nous entrons dans une région montagneuse que nous ne quitterons plus jusqu'à Alicante.
Nous voulons gagner Jativa pour y coucher, mais Jativa est sur une autre route et n'est unie à celle que nous suivons en ce moment que par un petit chemin; il faut ouvrir l'œil et soigneusement scruter ces nocturnes parages afin de ne pas manquer la bifurcation. Sans un complaisant indigène que notre bonne étoile nous a fait interroger à propos, nous l'aurions ratée à tous les coups, cette bifurcation qui est traîtreusement cachée derrière un groupe de maisons et qui ouvre l'accès d'un minuscule chemin que nous n'aurions jamais soupçonné d'aller jusqu'à Jativa. Allons! pour être si petit, ce chemin n'en est pas plus mauvais et ferait rougir de honte la route de Castellon si elle pouvait venir se comparer à lui; nous roulons à belle allure entre deux haies très rapprochées, lorsque soudain notre susdit chemin fait un plongeon au fond d'une rivière qui a de l'eau,—le rio Montesa,—et saute brusquement sur l'autre rive; l'auto, docile, avait plongé dans un grand éclaboussement d'eau, et mes passagers s'étaient trouvés de l'autre côté du rio avant d'avoir pu se douter de ce qui venait de se passer.
Encore quelques kilomètres et c'est Jativa.
Nous arrivons ici au milieu d'une fête, d'une vraie fête espagnole composée de lumières qui illuminent la nuit et de pétards qui déchirent les oreilles. Par les portes ouvertes, inondant les rues de clartés, nous apercevons des patios éclairés à giorno où s'agitent des escadrons de danseurs et de joueurs. De grands casinos, non moins brillamment éclairés, sont remplis d'une foule joyeuse et bariolée. Des places de plus en plus brillantes de lumières sont noires d'une multitude qui entoure des baraques et divers jeux. On n'a pas idée d'une pareille fête en France: Jativa est une ville de dix mille âmes environ, la fête au milieu de laquelle nous venons de tomber ne pourrait trouver d'égales que celles de nos plus grandes villes, et encore!
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