Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping. Comment Department of People's Daily

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Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping - Comment Department of People's Daily

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l’adhésion des masses et convaincre les sages.

      –-Xun Zi (période des Royaumes Combattants), Xun Zi: Wang Zhi (Xun Zi: Les règlements des souverains)

      Interprétation

      L’ouvrage Xunzi: Les règlements des souverains enregistre par écrit la réglementation à laquelle sont soumis les souverains qui gouvernent le pays. Xunzi explique dans le passage précité la manière par laquelle on traite judicieusement les rapports entre l’homme, la société et la nature afin de parvenir à l’équilibre et à un développement harmonieux.

      Selon Xun Zi, «Est un souverain digne de ce nom celui qui sait organiser les masses populaires au sein d’une communauté.» Le souverain est en fait la personne capable d’organiser les masses et de les faire graviter autour de lui, et il peut grâce à ces prérogatives jouir potentiellement d’une grande popularité. Utiliser le mot «organiser» (en chinois «Qun») pour expliquer «le souverain» (en chinois «Jun») constitue en exégèse un cas d’explication homophonique, c’est-à-dire qu’on révèle l’étymologie commune des deux mots grâce à leur prononciation semblable. «Si le principe d’organisation est approprié, tous les êtres seront dans leur élément, les six animaux domestiques prospéreront et les êtres auront leur vie comme il se doit.» Cela signifie qu’une organisation idoine permet à chacun et à chaque chose de trouver une place convenable à son sein, les six animaux domestiques – le cheval, le bœuf, le mouton, le coq, le chien, le porc – se perpétueront et les êtres vivants profiteront tous de leur vie. Mais à quoi reconnaît-on une «organisation idoine»? On la reconnaît, d’après Xunzi, lorsque «les élevages bien gérés feront croître les animaux domestiques, les abattages et les plantations bienvenues feront prospérer les végétaux», et que «la publication au moment opportun des politiques et des décrets pourra recueillir l’adhésion des masses et convaincre les sages.» Il faut faire des choses au moment propice, insiste Xun Zi, quand il s’agit des rapports entre l’homme, la société et la nature.

      En regardant à travers les yeux de tout le monde, on peut tout voir; en écoutant avec les oreilles de tout le monde, on peut tout entendre; en réfléchissant avec le cœur de tout le monde, on peut tout comprendre.

      –-Cité dans le Discours prononcé à l’occasion du 65e anniversaire de la Conférence consultative politique du Peuple chinois et autres.

      Commentaire

      «Souffrir ensemble, vivre ensemble et travailler ensemble», c’est ainsi que Xi Jinping résume les relations entre les gouvernants et le peuple. S’il souhaite apporter une juste réponse aux différentes contradictions et développer tous les secteurs d’activité, un pays doit être capable de mobiliser l’intelligence et les énergies de tous dans le respect du principe du centralisme démocratique. Cette phrase classique citée par Xi Jinping reflète justement le principe de la consultation démocratique, qui consiste à «encourager la liberté d’expression» et à «s’inspirer amplement des réflexions des autres». Il est vrai que chacune de nos décisions et chaque tâche que nous entreprenons concerne des milliers et des milliers de foyers et touche aux conditions de vie de la population. Sur des questions concernant ses propres intérêts, le peuple a la volonté, la capacité et le droit d’exercer son droit à l’expression. Des enquêtes largement pratiquées dans le travail aux échanges et communications réguliers concernant les projets en cours en passant par les séances d’audition publique qui sont désormais devenues pratique courante, les concertations se poursuivent avec les masses à différents niveaux et dans de multiples domaines, ce qui constitue une garantie fondamentale pour l’accomplissement de notre mission. Lorsqu’on agit de manière concertée et avec persévérance, il n’y a pas de problèmes insolubles comme l’illustre si bien la morale de la légende du vieillard qui a perdu la raison et qui s’acharne à déplacer deux montagnes avec ses enfants: «L’unité des cœurs et des esprits permet de déplacer le Mont Taishan».

      Source

      Les yeux n’ont de valeur que s’ils voient avec discernement, les oreilles que si elles entendent distinctement et le cerveau que lorsqu’il est agile. En regardant à travers les yeux de tout le monde, on peut tout voir; en écoutant avec les oreilles de tout le monde, on peut tout entendre; en réfléchissant avec le cœur de tout le monde, on peut tout comprendre. Lorsque toutes les perceptions relevées par ses sens convergent comme les rayons d’une roue, alors le souverain peut tout savoir sans être dupé.

      –-Guan Zi (période des Printemps et Automnes), Guan Zi: Jiu Shou: Zhu Ming (Guan Zi: Neuf maîtrises: Souverain éclairé)

      Interprétation

      «Les yeux n’ont de valeur que s’ils voient avec discernement, les oreilles que si elles entendent distinctement et le cerveau que lorsqu’il est agile.» Cette phrase signifie que la valeur des yeux réside en leur capacité à distinguer des objets, que les oreilles ne sont précieuses que quand elles permettent d’entendre les sons les plus faibles et que le cerveau doit permettre une réflexion rapide et flexible. Que ce soit voir, entendre ou comprendre, rien ne peut échapper au souverain si celui-ci a la faculté de percevoir les choses comme les perçoivent ses sujets. Le feu flambe quand tout le monde y met du bois. La force d’une personne seule étant limitée, un dirigeant doit s’appuyer sur les forces combinées du peuple pour voir loin et faire preuve de perspicacité à travers des actions hors de portée d’hommes ordinaires, alors que l’entêtement borné et les décisions arbitraires ne peuvent que mener le pays à la ruine.

      Par ailleurs, les assertions comme «Quand deux hommes partagent les mêmes aspirations, elles pourront trancher même le métal» ou «La cible sera atteinte si elle est visée par dix milles archers», que l’on trouve respectivement dans le Commentaire du «Classique des mutations» pour la première et dans Les Annales des Printemps et Automnes du Maître Lü pour la deuxième, illustrent en fin de compte toutes les deux l’idée que «l’union fait la force».

      Si seulement on réfléchissait mûrement avant de passer à l’action: rien ne serait impossible sur terre.

      –-Cité dans Le discours prononcé lors du séminaire thématique rassemblant les principaux dirigeants au niveau provincial ou ministériel pour étudier et appliquer l’esprit de la 3e session plénière du 18e Comité central du PCC et pour approfondir tous les aspects de la réforme et autres.

      Commentaire

      Lorsqu’il évoque les réformes, Xi Jinping insiste particulièrement sur la nécessité d’avoir une pensée stratégique et d’appliquer des méthodes appropriées afin de rompre avec les approches routinières et obsolètes. Ces vieilles habitudes proviennent soit de considérations pour la position individuelle, le statut et les intérêts de chacun, soit de la répartition du travail, des attributions ou des mécanismes institutionnels. Xi Jinping souligne aussi fréquemment que les situations auxquelles les cadres sont confrontés étant en constante évolution, leur travail doit s’adapter à des exigences sans cesse renouvelées: on essuiera certainement des revers si on s’entête à résoudre les nouveaux problèmes avec les solutions d’hier. Dans ce contexte caractérisé par des évolutions rapides et l’apparition de nouveaux défis que nous devons relever, si nos actions sont complètement guidées par la routine habituelle, on risquera de penser que les réformes ne sont plus nécessaires ou, tout du moins, on ne poussera pas la mise en place de ces nouvelles mesures avec le même enthousiasme. Nos nouvelles initiatives pourraient pâtir de cet état de fait. «Se défaire de vieilles idées» est un principe qui vise justement à briser les vieilles mentalités qui empêcheraient potentiellement l’approfondissement

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